Effervescence n La première séance d'entraînement des Verts, hier au stade Chabou d'Annaba, a déchaîné les passions auprès des supporters qui sont venus nombreux et même en famille pour acclamer leurs favoris. Ça promet dimanche. Prévue hier à 18 heures au stade Chabou d'Annaba, la première séance d'entraînement de l'équipe nationale n'a, finalement, débuté que vers 19 heures en raison des «débordements'» qu'ont déclenchés les douze joueurs présents dès leur apparition. Il faut dire que la vieille enceinte de la Coquette s'est avérée trop exiguë pour contenir une foule, composée de jeunes et de moins jeunes, de femmes et de jeunes filles, tout excitée à l'idée de s'approcher et de voir de plus près les héros d'Omdurman que le temps, apparemment, n'a pas effacé des mémoires. Certains jeunes téméraires ont envahi la pelouse pour prendre des photos ou toucher les Yebda, Belhadj et autre Boudebouz, ce qui a contraint le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, à intervenir en personne pour demander aux supporters de les laisser entamer la séance et de commencer à travailler pour préparer une rencontre d'une grande importance pour les Verts s'ils veulent être présents l'année prochaine au rendez-vous africain du Gabon et de la Guinée équatoriale. Les joueurs, eux, étaient ravis et enchantés de retrouver cette ambiance qui leur a rappelé les moments intenses des éliminatoires de la Coupe du monde-2010, quant aux nouveaux, comme Medjani ou Mehdi Mostefa qui prennent part pour la première à un stage en Algérie ils n'en revenaient pas devant cet élan d'enthousiasme. «Ce n'est qu'une séance d'entraînement et ils ont rempli le stade, qu'est-ce que ce sera le jour du match. C'est magnifique, je n'ai jamais vu ça durant ma carrière de footballeur», avouera le défenseur nîmois, apparemment moins habitué à ce genre d'excès. Quant à Yebda, plus habitué, il dira : «Sincèrement, je suis très heureux de replonger dans cette ambiance qui nous manque. Pour eux (en désignant les supporters), on fera tout dimanche pour leur donner de la joie.» Le ton est donc donné pour ce match qui va drainer la foule et l'on s'attend d'ailleurs à ce que les 45 000 billets qui seront mis en vente demain au niveau de l'OPOW du stade du 19-Mai-1956, théâtre de la confrontation Algéro-marocaine, soient épuisés en une heure, prédisent les Annabis dont la plupart sont mécontents et ne comprennent pas pourquoi les organisateurs ont limité le nombre de places. Réponse de ces derniers : c'est pour des considérations strictement sécuritaires. Toujours est-il que la ville d'Annaba, qui n'a plus accueilli de match de l'équipe nationale depuis la cuisante défaite contre le Gabon (0 à 3), en ce 5 septembre 2005 lors des éliminatoires du Mondial-2006, se prépare chaque jour pour accueillir cet événement majeur, avec tous ces drapeaux et posters qui ornent les grandes artères et bâtiments de tous les quartiers, sans oublier cette effervescence palpable et le nombre de supporters qui affluent des villes et villages limitrophes. Et si Benchikha est comblé sur le plan de la ferveur populaire, il est plutôt inquiet sur le cas de Madjid Bougherra qui est resté hier à l'hôtel où il n'a pas pris part à la première séance d'entraînement, tout comme Karim Ziani qui était quelque peu fatigué. Le défenseur des Glasgow Rangers devrait passer ce matin une IRM qui déterminerait exactement le degré de sa blessure à la cuisse et fixerait éventuellement sa participation ou non match de dimanche. Le reste des joueurs retardataires sont attendus aujourd'hui où la séance d'entraînement est programmée cette fois sur le terrain annexe du stade du 19-Mai-1956 et à huis clos. Les joueurs resteront ainsi concentrés et resteront non seulement éloignés de la pression qui risquerait de les perturber, mais cela permettrait à Benchikha de travailler en toute discrétion et cacher ses cartes en prévision d'une rencontre où tous les aspects, notamment tactiques, auront leur importance et au détail près.