Résumé de la 4e partie n Emma Lyon, petite bonne londonienne, est heureuse au château de Up Park où Sir Harry Fetherstone Haugh l'a emmenée vivre… Après les bruyantes soirées où elle brille de tout l'éclat de sa beauté, vient l'ennui… Sir Harry ne lui témoigne plus l'intérêt des premiers jours. Il est beaucoup plus passionné par la chasse que par la jeune femme et quand il s'en souvient, c'est juste pour une heure ou deux. Alors, elle se réfugie dans le grand salon, se chauffant au feu de l'immense cheminée, se morfondant à l'idée que son protecteur la renvoie. C'est alors qu'elle se rappelle les propos de Charles Granville, l'un des amis de Harry qui l'a mise en garde contre l'inconstance du jeune homme. Combien il a raison, comme elle voudrait qu'il soit auprès d'elle pour lui demander conseil, mais Sir Charles est loin peut-être même l'a-t-il oubliée… Désormais, elle vit dans la crainte d'être renvoyée et elle multiplie les marques de tendresse à l'égard de Harry. Mais le jeune homme ne se laisse plus émouvoir. En fait, il n'a jamais aimé la jeune femme. C'était pour lui, juste un objet de désir et une curiosité, une fois le désir satisfait et la curiosité estompée, il se détourne d'elle. Il ne cherche plus à la voir et quand elle va le retrouver dans sa chambre, il la renvoie aussitôt, prétextant la fatigue. Mais la jeune femme n'est pas dupe. Un soir, il lui dit, sans ménagement. — Ma chère prépare tes affaires, demain tu retournes à Londres ! Elle le regarde épouvantée. — A Londres, mais pourquoi ? — Tu ne peux plus rester au château ! Elle éclate en larmes. — Qu'ai-je fait de mal ? Ne t'ai-je pas toujours aimé et obéi ? Tu ne peux me renvoyer comme ça, comme une servante qu'on congédie ! — Je ne te dois aucune explication ! Il est, en effet, le maître et il n'est pas tenu d'expliquer ou de justifier sa décision. La jeune femme qui l'a envoûté, ne l'intéresse plus, il la renvoie. Elle pleure, supplie, menace de se suicider, en vain. Elle doit partir. Le lendemain, le baron met à sa disposition une voiture qui va la conduire à Londres. Elle n'ose pas aller chez sa mère. Elle retrouve sa grand-mère qui consent à l'héberger, en attendant qu'elle trouve du travail. Mais un malheur n'arrive jamais seul. Quelque temps après son retour à Londres, elle découvre avec effroi qu'elle est enceinte. Elle écrit aussitôt au baron pour le mettre au courant de la situation et lui demander de reconnaître son enfant. «Tu es folle, lui répond-il, cet enfant ne peut être de moi !» Et comme elle insiste, il lui répond que si elle ne veut pas garder l'enfant, elle n'a qu'à se faire avorter… «Si vous manquez d'argent pour cela, je vous en enverrai !» Il ajoute : — vous devez partir ! (A suivre...)