Résumé de la 3e partie n Emma Lyon, la future Lady Hamilton, est heureuse au château de Up Park où Sir Harry Fetherstone Haugh l?a emmenée? La petite bonne découvre, émerveillée, la vie des aristocrates anglais de cette fin du XVIIIe siècle. Les amis de son protecteur sont aussi jeunes et avides de plaisirs que lui : ils partagent ses parties de chasse, ses repas, ses veillées. Ils ne brillent pas tous par leur intelligence, mais ils partagent la caractéristique d?être riches. Emma se laisse pincer et caresser sans protester. Ces jeunes hommes, s?ils l?agacent souvent, l?amusent aussi. L?un d?eux, Sir Charles Granville, le plus sérieux de tous, la prend un jour à part, derrière un massif de roses. «Emma, je voudrais vous mettre en garde.» La jeune femme le regarde, surprise. «Oui, reprend le jeune homme, je voudrais vous mettre en garde contre la vie folle que vous menez au château ! ? La vie folle ? ? Oui, n?allez pas croire que Harry est épris de vous ! Il vous expose comme un objet curieux, le jour où il aura assez de vous, il vous renverra !» Elle éclate de rire. «Qu?est-ce que vous allez chercher là, monsieur ? Harry m?aime, il me gardera toujours auprès de lui ! ? C?est ce que vous croyez ! ? Mais vous êtes de ses amis ! ? Cela ne m?empêche pas de vous mettre en garde !» Il peut toujours la mettre en garde, en tout cas, elle découvre vite que cette confidence cache quelque chose. En fait, Sir Charles est, lui aussi, épris d?elle ! Sir Arthur cherche à se rapprocher d?elle. Alors, comment tenir compte de ses propos qui ne sont que ceux d?un homme qui cherche, par tous les moyens, à conquérir le c?ur de la femme qu?il aime ? Emma s?intéresse à lui. Elle l?écoute quand il parle et elle le regarde à la dérobée quand il est au milieu de ses amis. Quelle différence avec Harry. Certes, il n?est pas plus beau que lui ni plus riche ? en fait il n?a pas encore hérité de la fortune de sa famille ? mais il est plus mesuré, plus doux aussi. Elle se rapproche de lui et, un jour, alors qu?ils sont seuls, elle lui dit, dans un élan de sincère affection : «Je crois que je vous aime !» Elle recule comme pour voir l?effet produit par sa déclaration. Pour toute réponse, le jeune homme lui prend la main et pose dessus un délicat baiser. Il n?a rien dit et, le lendemain, la jeune femme, surprise, apprend qu?il est rentré à Londres où il travaille, à l?amirauté. Les jours suivants, elle attend qu?il se manifeste, mais il ne donne pas signe de vie. Alors, elle essaye de l?oublier? (à suivre...)