Les plus anciens documents astrologiques qui nous soient parvenus datent du XXIe siècle avant J.-C. Ils proviennent des ruines de la bibliothèque d'Assourbanipal, à Ninive. Il s'agit de tablettes de terre cuites, couvertes de signes cunéiformes et contenant des prédictions astrales. Beaucoup de tablettes se réfèrent à un traité plus ancien, attribué à sargon, l'ancien roi de Akkad qui, selon les chronologies admises, aurait vécu au IVe millénaire avant J.-C. C'est dire l'ancienneté de la science des astres ! Les Anciens se fondaient sur l'ouvrage d'un prêtre chaldéen, Bérose, qui avait vécu au IIIe siècle avant J.-C. et qui avait rédigé en grec un ouvrage pour faire l'éloge de sa patrie et la faire connaître au monde. Mais on sait aujourd'hui que les Sumériens, dont la civilisation a précédé celle des Babyloniens, ont joué un rôle important dans la fondation de l'astrologie, qu'ils ont transmise aux peuples de la région. Un des textes assyriens retrouvé à Ninive comporterait, selon le professeur F. Cornelius qui l'a présenté à la XIVe rencontre assyriologique internationale, une prédiction fondée sur l'observation de la planète Vénus au moment d'une éclipse lunaire, visible à Agadé, une localité proche de Babylone. La date donnée de l'éclipse et les autres détails ont permis au savant de dater avec précision l'événement : le 11 mai 2259 avant J.-C. ! Quant à la prédiction, elle annonce la mort du roi de Akkad et l'affaiblissement de la dynastie. Ce roi serait Narâm-Sin, petit-fils de Sargon, qui est mort justement à cette époque.