Promotion n Cette association acquiert avec ce produit un véritable prestige. Elle se classe dans le peloton de tête des associations prenant en charge la conservation du patrimoine musical algérien. Nour Eddine Saoudi, musicologue, interprète et spécialiste de la préhistoire, a présenté le CD en insistant sur la relève qu'assurent certains éléments de la classe Tarek-Hammouche, du nom du regretté musicien disparu à l'âge de 26 ans. Sous la houlette du chef d'orchestre et chanteur, Haroun Moussa, tour à tour, Akeb Yanel et Benyerbah Hanaa ainsi que Boughezala Nassim ont offert, jeudi soir, au public du Palais de la culture, plus d'une longue heure de musique, de chant... «Une chorale fleurie» comme l'a qualifiée le spécialiste à qui fut offert en retour, à la fin du récital, un présent émanant des responsables de l'association. Beaucoup de monde à cette soirée qui s'est achevée à 23 h et à laquelle ont pris part la classe d'initiation et un groupe issu de la classe supérieure. Ce dernier a imprimé un rythme qui pourra, à lui seul, ouvrir la voie à une recherche émanant des trésors du fonds musical arabo-andalou. La nouba mezdj raml el maya – raml est composée d'un inqilab raml el maya «Je me satisferai de te voir dans mes rêves», d'un m'seddar «Ô mon cœur épuisé», d'un btaïhi «Dans le fond jaunâtre du crépuscule», d'un istikhbar «Dieu vous a comblés, Ô Andalous» qui évoquera «Eaux, ombres, jardins, rivières, rappelant le paradis». Grâce à ce CD – protégé par l'Onda – la personne éprise de cette musique qui continue à drainer du monde partout où elle est jouée, pourra apprécier, à travers les reprises en arabe et en français, des morceaux de toute beauté. La nouba complète, avec ses différents insirafs et le khlass a été jouée très justement de l'avis même des mélomanes présents dans la salle. Les autorités ont tenu à assister à cette soirée, démontrant ainsi l'importance accordée au patrimoine qu'il s'agit de soutenir davantage. Le nouveau directeur de la culture pour la wilaya de Blida a promis dans une brève allocution à la fin du passage de la classe Hammouche, qu'il fera en sorte que le travail de l'association soit encouragé. Un hommage particulier a été rendu à Bouabdellah Zerrouki, responsable de l'enregistrement numérique, ainsi qu'au père de Tarek Hammouche. C'est une salle archi-comble qui a fait une longue ovation à ces jeunes interprètes de musique classique algérienne, dignes représentants de leurs prédécesseurs et permettant alors d'affirmer que ce genre musical a encore de beaux jours devant lui dans notre pays.