Faye Dunaway en affiche, Robert de Niro au jury, Mélanie Laurent aux commandes de la cérémonie : à J -30, le 64e festival de Cannes se met en position de tir. Ne manque plus que l'essentiel : la sélection, qui sera dévoilée jeudi. Dans l'attente du grand soir, le 11 mai, et de l'ouverture officielle des festivités sur la Croisette, l'annonce le 14 avril des films sélectionnés constitue la première des 24 marches rouges qui mènent le Gotha du 7e art au paradis. La sélection officielle, c'est d'abord la liste reine de la «Compétition», une vingtaine de «films d'auteur grand public» en lice pour la Palme d'Or (qui sera remise le 22 mai). Et la section «Un Certain Regard», dont le jury présidé par le réalisateur serbe Emir Kusturica sera saisi d'une vingtaine d'œuvres «originales dans leur propos et leur esthétique», selon la terminologie officielle. Ce sont aussi des films présentés hors compétition - comme Midnight in Paris le dernier Woody Allen, qui fera l'ouverture du Festival -, des séances spéciales et des projections de minuit. Longtemps, les Etats-Unis et l'Europe se sont partagé l'affiche mais l'Asie tient bien son rang désormais. D'autant que les studios américains sont de moins en moins désireux d'exposer leurs gros films à Cannes, par crainte de se faire éreinter par la critique avant leur sortie en salles. La critique surveille toujours du coin de l'œil une poignée de grands noms dont le travail satisfait généralement aux critères de Cannes et, surtout, pourrait être bouclé à temps.Ce qui paraît aux dernières nouvelles exclure Wong Kar-wai, Francis Ford Coppola ou l'adaptation du livre de Kerouac, Sur la route, par Walter Salles. Pedro Almodovar, pressenti, s'abstiendrait pour réserver la primeur aux spectateurs espagnols en septembre. Quant aux possibles présents, la rumeur souffle les noms du Danois Lars Von Trier, de l'Italien Nani Moretti, des frères (belges) Dardenne, de l'Américain Gus Van Sant et, côté français, de Marjan Satrapi, Mathieu Kassowitz ou Roschy Zem.