Richesse n Une extraordinaire remontée biologique est observée depuis quelques années au niveau du Parc national de Chréa, avec la résurgence de la flore et de la faune, notamment, la réapparition de certaines espèces animales. «Il y a une remontée biologique à tous les niveaux de la faune et de la flore avec plus particulièrement une forte réapparition de certaines espèces animales comme le singe magot au niveau des gorges de La Chiffa et l'hyène rayée au mont de Tamesguida», a confirmé à l'APS, le directeur du parc. Ce phénomène est apparu à la faveur de la réhabilitation des zones d'habitat de ces espèces qui ont retrouvé les conditions naturelles de leur évolution, à l'abri des prédateurs, a expliqué, Ramdhane Dehal. En collaboration avec des scientifiques et des universitaires, la direction du parc est actuellement en train de mettre en œuvre un ambitieux programme d'éthologie animale pour recenser l'ensemble de la faune locale, préserver et améliorer son milieu naturel. Outre le singe magot, qui a proliféré ces dernières années sur une aire protégée de plus de 5 000 hectares de forêt et de maquis, l'hyène est également très présente sur le mont de Tamesguida aux côtés d'autres espèces comme le chat sauvage, le chacal, la belette, ainsi qu'une riche variété d'oiseaux. Pourtant, pour les visiteurs et les habitués des gorges de La Chiffa, sur la route qui mène vers Médéa, c'est le singe magot qui demeure la principale attraction des visiteurs, plus particulièrement des enfants qui aiment taquiner cet animal. Depuis quelques années, «nous constatons un retour important du singe magot, ce qui constitue un signe encourageant pour les efforts déployés pour la régénération et la protection autant des espèces animales que végétales locales», a précisé le directeur du parc qui caresse l'espoir de voir, un jour, cet espace retrouver toute sa diversité faunique. En empruntant la route qui mène aux gorges de la Chiffa, il est loisible pour les visiteurs de la région de rencontrer des groupes de magots qui investissent les abords de la route en quête de nourriture. Cette population de macaques est fortement concentrée sur les crêtes rocheuses qui surplombent l'auberge, appelée communément «Ruisseau des singes» où toutes les conditions d'évolution de cette espèce sont réunies, notamment, la présence de sources d'eau et l'abondance de ressources alimentaires (feuillage, graines, racines, fruits, etc.) Même si le magot est protégé par la loi, cette protection ne peut être vraiment efficiente que lorsque le milieu dans lequel il vit sera également protégé, estiment des chercheurs qui s'intéressent à cette espèce. Animal très social, le singe magot suscite à chaque rencontre, un plaisir et une curiosité toujours renouvelés, mais demeure très sensible à toute perturbation de son milieu, qui pourrait constituer une menace pour sa survie, estime le directeur du parc.