Le monde commémorera mardi 26 avril les 25 ans de Tchernobyl, la plus grave catastrophe de l'histoire du nucléaire civil, survenue en Ukraine soviétique, sans avoir évalué, à ce jour, précisément, toutes ses conséquences, et avec une peur ravivée par les accidents à la centrale japonaise de Fukushima. Le 26 avril 1986 à 1h23, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl a explosé au cours d'un test de sécurité, à la suite d'erreurs de manipulation. La déflagration a soulevé la dalle supérieure du réacteur, d'un poids de 2 000 tonnes. Le combustible nucléaire a brûlé pendant plus de dix jours, rejetant des éléments radioactifs d'une intensité équivalente à au moins 200 bombes d'Hiroshima et contaminant une bonne partie de l'Europe, principalement l'Ukraine, le Bélarus et la Russie. Dans la centrale, un employé a été tué sur le coup. Son corps n'a jamais été retrouvé. Un autre est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital. Les premiers pompiers arrivés sur le site pour empêcher l'incendie de se propager au réacteur attenant, le numéro 3, sont soumis à une irradiation énorme. Vingt-huit autres personnes sont mortes dans les semaines qui ont suivi, victimes d'une trop forte irradiation. En 2005, plusieurs agences de l'ONU ont estimé que 4 000 personnes sont décédées des suites d'une exposition à la radiation. Selon Greenpeace, au moins 100 000 personnes sont mortes avant 2005 en Ukraine, au Bélarus et en Russie des suites de la contamination radioactive. Il est également fait état de 6 000 cas de cancer de la thyroïde, dont 15 mortels, dus à la consommation par des enfants de lait contaminé.