Le Japon, secoué mardi par deux fortes répliques, a porté la gravité de l'accident nucléaire de Fukushima-Daiichi à 7, soit le niveau maximal et le même que l'accident de Tchernobyl Le Japon, secoué mardi par deux fortes répliques, a porté la gravité de l'accident nucléaire de Fukushima-Daiichi à 7, soit le niveau maximal et le même que l'accident de Tchernobyl L 'accumulation des fuites radioactives est à l'origine de cette réévaluation mais les experts soulignent que les conséquences des deux accidents sont incomparables. La centrale de Fukushima-Daiichi a été fortement endommagée le 11 mars par un séisme de magnitude 9 et un tsunami qui ont fait 28.000 morts et disparus dans le nord-est du Japon a rapporté l'agence Reuters. Les ingénieurs de Tokyo Electric Power (Tepco), l'exploitant de la centrale, ne parviennent toujours pas à reprendre le contrôle du site. Deux répliques sismiques ont encore ébranlé le Japon mardi, sans infliger de dégâts supplémentaires à la centrale de Fukushima-Daiichi. Toutes deux étaient de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter. Un responsable de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) a expliqué que les niveaux cumulés de fuites radioactives justifiaient de porter la gravité de l'accident à 7, ce qui signifie des effets considérables sur la santé et l'environnement. Les émissions de particules radioactives en provenance de Fukushima-Daiichi représentent environ 10% de la quantité émise par la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, après l'explosion survenue en 1986, a dit la Nisa. Elles pourraient être finalement plus importantes qu'à Tchernobyl, car elles n'ont toujours pas cessé, bien qu'elles aient diminué considérablement depuis trois semaines. Selon un calcul préliminaire cité par l'agence Kyodo, l'exposition aux radiations a dépassé le seuil annuel d'un millisievert dans des zones situées à plus de 60 km au nord-ouest de la centrale et à 40 km environ au sud-est. L'entourage du Premier ministre Naoto Kan a expliqué qu'il avait fallu du temps pour mesurer et estimer le total des radiations émises. "Même avant cela, nous considérions que c'était un incident très grave donc en ce sens, cela ne changera pas vraiment la façon dont on le traite", a expliqué un responsable. L'accident de Fukushima-Daiichi était auparavant classé au niveau 5, comme l'accident de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979. Chaque niveau signifie que la gravité de l'événement est 10 fois supérieure au niveau inférieur. Plusieurs experts joints par Reuters jugent cette réévaluation exagérée et expliquent que l'accident n'a rien à voir avec le désastre de Tchernobyl qui, il y a 25 ans, avait provoqué des rejets radioactifs dans tout le ciel européen. "On en est très loin. Tchernobyl, c'était terrible. Cela a explosé, il n'y avait pas de confinement et ils étaient coincés", explique Murray Jennex, expert du nucléaire. Leur confinement (à Fukushima) a tenu le coup, la seule chose qui n'a pas résisté, c'est la piscine de combustible qui a pris feu", dit ce professeur associé à l'université de San Diego, en Californie. Un expert de l'université d'Osaka, Kenji Sumita, souligne qu'élever la gravité au niveau 7 "a de graves conséquences diplomatiques". "C'est dire aux gens que l'accident peut potentiellement poser problème à nos voisins", dit-il. La Chine et la Corée du Sud ont déjà protesté contre le déversement d'eau faiblement radioactive dans l'océan Pacifique, opération arrêtée lundi. Quelques minutes avant l'annonce d'un incendie sur le réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi, finalement maîtrisé, l'est du Japon a été une nouvelle fois secoué par une réplique de magnitude 6,3 du séisme du 11 mars. L'épicentre de ce tremblement de terre a été localisé au large de la préfecture de Chiba, à 77 km au nord-ouest de Tokyo. Une deuxième réplique a eu lieu quelques heures plus tard, dans l'après-midi au Japon, dans le Nord-Est. Elle a également été mesurée à 6,3. La centrale de Fukushima-Daiichi a été brièvement évacuée mais, selon Tepco, le niveau de radioactivité sur place n'a pas augmenté et les pompes servant à injecter de l'eau dans les trois premiers réacteurs ont continué de fonctionner normalement. Tepco peine à reprendre le contrôle du site de Fukushima. Elle injecte de l'azote dans les réacteurs, dont certains ont subi une fusion partielle, pour éviter une trop forte concentration d'hydrogène susceptible de provoquer des explosions qui libéreraient des particules radioactives. Le déversement d'eau de mer dans les réacteurs, pour éviter une surchauffe du combustible, a en outre entravé les efforts visant à remettre en état de fonctionnement le système de refroidissement de la centrale, pourtant indispensable. L 'accumulation des fuites radioactives est à l'origine de cette réévaluation mais les experts soulignent que les conséquences des deux accidents sont incomparables. La centrale de Fukushima-Daiichi a été fortement endommagée le 11 mars par un séisme de magnitude 9 et un tsunami qui ont fait 28.000 morts et disparus dans le nord-est du Japon a rapporté l'agence Reuters. Les ingénieurs de Tokyo Electric Power (Tepco), l'exploitant de la centrale, ne parviennent toujours pas à reprendre le contrôle du site. Deux répliques sismiques ont encore ébranlé le Japon mardi, sans infliger de dégâts supplémentaires à la centrale de Fukushima-Daiichi. Toutes deux étaient de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter. Un responsable de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) a expliqué que les niveaux cumulés de fuites radioactives justifiaient de porter la gravité de l'accident à 7, ce qui signifie des effets considérables sur la santé et l'environnement. Les émissions de particules radioactives en provenance de Fukushima-Daiichi représentent environ 10% de la quantité émise par la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, après l'explosion survenue en 1986, a dit la Nisa. Elles pourraient être finalement plus importantes qu'à Tchernobyl, car elles n'ont toujours pas cessé, bien qu'elles aient diminué considérablement depuis trois semaines. Selon un calcul préliminaire cité par l'agence Kyodo, l'exposition aux radiations a dépassé le seuil annuel d'un millisievert dans des zones situées à plus de 60 km au nord-ouest de la centrale et à 40 km environ au sud-est. L'entourage du Premier ministre Naoto Kan a expliqué qu'il avait fallu du temps pour mesurer et estimer le total des radiations émises. "Même avant cela, nous considérions que c'était un incident très grave donc en ce sens, cela ne changera pas vraiment la façon dont on le traite", a expliqué un responsable. L'accident de Fukushima-Daiichi était auparavant classé au niveau 5, comme l'accident de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979. Chaque niveau signifie que la gravité de l'événement est 10 fois supérieure au niveau inférieur. Plusieurs experts joints par Reuters jugent cette réévaluation exagérée et expliquent que l'accident n'a rien à voir avec le désastre de Tchernobyl qui, il y a 25 ans, avait provoqué des rejets radioactifs dans tout le ciel européen. "On en est très loin. Tchernobyl, c'était terrible. Cela a explosé, il n'y avait pas de confinement et ils étaient coincés", explique Murray Jennex, expert du nucléaire. Leur confinement (à Fukushima) a tenu le coup, la seule chose qui n'a pas résisté, c'est la piscine de combustible qui a pris feu", dit ce professeur associé à l'université de San Diego, en Californie. Un expert de l'université d'Osaka, Kenji Sumita, souligne qu'élever la gravité au niveau 7 "a de graves conséquences diplomatiques". "C'est dire aux gens que l'accident peut potentiellement poser problème à nos voisins", dit-il. La Chine et la Corée du Sud ont déjà protesté contre le déversement d'eau faiblement radioactive dans l'océan Pacifique, opération arrêtée lundi. Quelques minutes avant l'annonce d'un incendie sur le réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi, finalement maîtrisé, l'est du Japon a été une nouvelle fois secoué par une réplique de magnitude 6,3 du séisme du 11 mars. L'épicentre de ce tremblement de terre a été localisé au large de la préfecture de Chiba, à 77 km au nord-ouest de Tokyo. Une deuxième réplique a eu lieu quelques heures plus tard, dans l'après-midi au Japon, dans le Nord-Est. Elle a également été mesurée à 6,3. La centrale de Fukushima-Daiichi a été brièvement évacuée mais, selon Tepco, le niveau de radioactivité sur place n'a pas augmenté et les pompes servant à injecter de l'eau dans les trois premiers réacteurs ont continué de fonctionner normalement. Tepco peine à reprendre le contrôle du site de Fukushima. Elle injecte de l'azote dans les réacteurs, dont certains ont subi une fusion partielle, pour éviter une trop forte concentration d'hydrogène susceptible de provoquer des explosions qui libéreraient des particules radioactives. Le déversement d'eau de mer dans les réacteurs, pour éviter une surchauffe du combustible, a en outre entravé les efforts visant à remettre en état de fonctionnement le système de refroidissement de la centrale, pourtant indispensable.