Constantine - Des traces circulaires, augurant d'un début d'affaissement, sont visibles juste à l'entrée principale de la médersa. Cette «plaie» serait due, selon un architecte de la cellule de réhabilitation et de sauvegarde de la vieille ville, siégeant au 1er sous-sol de la médersa, à des fuites d'eau ou à des réparations mal exécutées du réseau mitoyen d'eau potable et d'évacuation des eaux usées. A ce sujet, la même source a affirmé que dès le constat de ce début d'affaissement, la cellule a saisi, le 29 novembre dernier, la Société des eaux et d'assainissement de Constantine (Seaco) pour effectuer des sondages destinés à déterminer l'ampleur de la fuite et ainsi parer à une éventuelle menace d'affaissement. Néanmoins, la source de cette fuite n'a pas été localisée et les travaux semblent avoir été abandonnés, d'où la nécessité de saisir, pour la seconde fois, l'entreprise Seaco. Situé juste en bordure du ravin qui surplombe les eaux du Rummel, à proximité de la passerelle Mellah-Slimane, ce chef-d'oeuvre architectural, inauguré le 25 avril 1909, a servi d'abord d'école coranique, avant de devenir une médersa, aux côtés de celles de Tlemcen et de Médéa. Cette dernière devait être transférée, plus tard, à Alger, et baptisée «médersa Taâlibia». L'édifice est devenu en 1951 lycée d'enseignement franco-musulman, avant de devenir, huit ans plus tard, un lycée national. Après l'indépendance, elle a abrité le centre universitaire puis l'université de Constantine jusqu'en 1970 pour devenir, officiellement, une annexe de l'université Mentouri qui abrite, aujourd'hui, des laboratoires de recherches scientifiques relevant du même établissement.