Evaluation n La numérisation des registres de l'état civil est à un stade «très avancé», selon le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Après avoir souligné l'importance de l'introduction de l'informatique dans tous les services administratifs publics, Dahou Ould Kablia a insisté sur la nécessité de revoir la nomenclature de l'état civil. Concernant le passeport et la carte nationale d'identité biométriques et électroniques, le ministre a, dans son intervention au Conseil de la nation, jeudi, précisé que ce dossier avait été «traité de manière adéquate» à travers la simplification et l'allégement du formulaire de demande de ces deux pièces. Entre 2 et 3 % des cartes nationales d'identité actuelles étaient falsifiées, selon le ministre qui a assuré que la nouvelle carte nationale est infalsifiable. Concernant les dossiers d'examens et concours, le candidat n'est désormais tenu de présenter que les documents attestant son identité et son niveau scolaire, le reste des documents n'étant exigé qu'en cas de succès, a encore ajouté Ould Kablia. Il a, par ailleurs, précisé, en marge de cette séance plénière, que six articles du code communal avaient été amendés dans le fond, le reste ayant été amendé dans la forme seulement. La nouvelle loi sur la commune renforçait, selon lui, les prérogatives du secrétaire général de la commune en tant qu'animateur de l'administration communale, sous l'autorité du président de l'Assemblée populaire communale (APC). S'agissant du statut du personnel des collectivités locales, M. Ould Kablia a rappelé, là aussi, qu'un groupe de travail avait été installé par ses services pour élaborer une nomenclature complète des postes existants et indispensables à la gestion de l'administration locale. Pour ce qui est de la révision de la loi organique relative au régime électoral et des lois relatives aux partis politiques et aux associations, des «groupes de réflexion ouverts à des compétences nationales, aux universitaires, aux praticiens et à la participation des partis et acteurs politiques», seront «incessamment» installés pour apporter leur contribution dans l'élaboration des avant-projets de textes, selon le ministère de l'Intérieur Abordant les fléaux sociaux, le ministre a annoncé qu'une réflexion pour l'organisation des services d'inspection au sein du secteur de l'Intérieur et des collectivités locales aussi bien au niveau central que local a été entamée. Il a également décidé de revoir le dispositif de suivi et d'évaluation des budgets locaux et des programmes de développement, de même que la mise en œuvre d'un plan de formation et de mise à niveau de la ressource humaine en charge de la gestion des deniers publics et des budgets décentralisés. 157 cas d'enlèvement en 2010 Sur un autre volet, on apprend par le ministre de l'Intérieur que 157 cas d'enlèvement ont été traités au cours des dix premiers mois de l'année 2010. Tous ces cas «ont connu un heureux dénouement grâce à l'intervention rapide des forces de sécurité», a-t-il rassuré avant de démentir de manière «catégorique» les allégations selon lesquelles les enlèvements d'enfants sont motivés par le trafic d'organes, soulignant que les services de sûreté «n'ont enregistré à ce jour aucun cas de trafic d'organes qu'il s'agisse de cas d'enlèvement d'adultes ou d'enfants». Les services de sécurité ont, en revanche, enregistré 1 395 cas d'agression sexuelle sur mineurs en 2010 contre 1 660 cas en 2009. Les services de sécurité ont, selon Ould Kablia, mis en œuvre en 2010 «une stratégie globale» de lutte contre le crime qui prévoit l'organisation, au niveau des établissements éducatifs à travers l'ensemble des wilayas du pays, de campagnes de sensibilisation, de rencontres scientifiques et de portes ouvertes sur les enlèvements et les agressions sexuelles et la conduite à observer dans ces cas.