Coût n Le gouvernement n'envisage pas d'augmenter les tarifs d'électricité à court terme, notamment pour l'année 2011, selon le P-DG de Sonelgaz. Les tarifs de l'électricité en général seront probablement révisés à moyen et à long terme quand le gouvernement le décidera, mais à court terme et notamment pour l'année 2011, aucune hausse n'est envisagée», a déclaré M. Bouterfa à l'APS. Pour financer son programme d'investissements, Sonelgaz avait réclamé à plusieurs reprises l'augmentation des tarifs d'électricité, mais ses demandes sont restées sans suite. Le gouvernement a plutôt préféré apporter un soutien financier au groupe pour protéger le pouvoir d'achat des consommateurs. Complétant la déclaration du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, selon laquelle le consommateur devrait assumer à moyen terme une partie des coûts de l'électricité produite à partir des énergies renouvelables, M. Bouterfa a répondu que «l'Etat soutiendra certainement les projets liés aux énergies renouvelables pour alléger les factures des consommateurs». A propos de l'impact du programme de développement des énergies renouvelables que va lancer l'Algérie sur les tarifs de l'électricité, le dirigeant de Sonelgaz a abondé dans le même sens que M. Yousfi, déclarant que «les coûts de production d'électricité à partir des énergies renouvelables sont nettement plus importants que les coûts de production de l'électricité à partir de sources conventionnelles». M. Bouterfa a insisté à ce propos sur la nécessité de déployer une véritable stratégie industrielle pour faire de Sonelgaz la locomotive du développement des énergies renouvelables en Algérie. A ce propos, il a indiqué que Sonelgaz avait élaboré en 2010 des projets qui seront engagés cette année et serviront de base de déploiement de cet ambitieux programme. Il s'agit notamment du projet de réalisation d'une usine de fabrication de modules photovoltaïques d'une capacité annuelle de 100 à 120 MW. Un processus de fabrication de pièces de rechange pour turbines à gaz sera également lancé ainsi qu'une ferme éolienne de 10 MW. La mise en route de deux autres projets pilotes de centrales solaires thermiques d'une puissance de 100 MW chacune à El-Oued et à Béchar est aussi prévue. Concernant le domaine gazier, M. Yousfi a fait savoir qu'il sera procédé prochainement à l'évaluation du potentiel algérien en gaz de schiste. Pour le redéploiement de l'Algérie sur le marché gazier international, il a tenu à souligner que l'Algérie dispose de ses propres atouts, qui consistent en d'énormes réserves et d'importantes infrastructures, notamment des gazoducs déjà réalisés. Mais, elle se trouve en complémentarité avec les pays exportateurs et non pas en compétition, a ajouté le ministre, allusion faite à deux pays : Qatar et Russie, principaux concurrents de notre pays sur le marché gazier européen.