Clôture n Ces rencontres ont permis à des universitaires et autres spécialistes du 4e art de débattre différents points relatifs à la critique d'art dramatique. Les travaux scientifiques consacrés à la critique théâtrale contemporaine et entrant dans le cadre d'un colloque initié en marge de la 6e édition du Festival national du théâtre professionnel, ont pris fin, hier, à la salle El-Mougar. A l'issue de ces rencontres de trois jours (28, 29 et 30 mai), des recommandations ont été formulées par les participants. Ils ont appelé, d'une part, les représentants de la presse écrite à consacrer des pages aux critiques de théâtre, afin de leur offrir l'opportunité de s'exprimer dans un souci d'amélioration de la qualité de l'ensemble des actes artistiques relatif au 4e art et, d'autre part, à créer davantage d'espaces réservés à la critique théâtrale dans les journaux, quotidiens ou hebdomadaires, considérés comme un moyen nécessaire au développement de cet art et de tous les métiers qu'il englobe. Les participants ont aussi émis le vœu de la création d'une revue spécialisée dans la critique, qui traitera toutes les questions liées aux arts dramatiques pour rendre meilleure la qualité des œuvres produites. Car, selon eux, «une bonne critique permet aux comédiens ou metteurs en scène d'être plus rigoureux dans leur travail». Ils ont également recommandé l'ouverture d'une bibliothèque spécialisée dans les recherches théâtrales dépendant du Théâtre national algérien, appelant ainsi les critiques et chercheurs dans le domaine théâtral à contribuer à l'enrichissement de son fonds documentation. Dans le même contexte, la création d'une unité de recherche spécialisée au sein du TNA, animée par des critiques algériens et d'autres pays arabes, a été préconisée. Ils ont proposé, par ailleurs, la programmation de séances débats et de critique entre journalistes et spécialistes en art dramatique après chaque représentation théâtrale, tout comme ils ont souhaité l'institution d'un prix de la critique destiné à honorer la meilleure représentation théâtrale. Notons que pour la troisième et dernière journée de ce colloque, les intervenants se sont exprimés sur la problématique de la critique dans le théâtre arabe, à savoir approche et état des lieux. C'est alors que le Dr Abdelkrim Aboud (Irak) s'est prononcé sur la question des textes dans la culture théâtrale arabe contemporaine. Il a mis l'accent sur les différentes lectures de l'art des planches qui permettent d'établir la «culture théâtrale» dans une société. Pour sa part, le dramaturge Hafedh Djedidi (Tunisie) a abordé un autre point, celui de l'art de l'acteur, tandis que le Dr Haythem Yahia Khawadja (Syrie) et Mlle Leïla Benaycha (Université de Sétif) ont abordé les problématiques de la critique théâtrale contemporaine dans le monde arabe. Pour rappel, ces rencontres ont permis à des universitaires et autres spécialistes du 4e art de débattre différents points relatifs à l'art de la scène, plus précisément la critique et son rôle dans le théâtre algérien, maghrébin et arabe. C'est ainsi que durant trois jours, des éclairages sur l'évolution de la critique théâtrale dans le monde arabe ont été tentés par les différents intervenants.