Constat n Un mois après la mise en service des neuf rames du tramway d'Alger de couleur bleu ciel, ce mode de transport contemporain séduit déjà beaucoup d'Algérois. Après plus d'un demi-siècle d'absence, le fameux tramway d'Alger refait sa réapparition dans la capitale, avec la livraison d'un premier tronçon le 8 mai dernier, reliant Bordj El-Kiffan au quartier Les Bananiers, à Mohammadia, première étape d'un ambitieux programme de grands projets de transports urbains. Ce mode de transport contemporain séduit déjà beaucoup. L'affluence est «plutôt importante pour un démarrage», jugent les agents de l'Etusa, qui s'est vu confier l'exploitation commerciale du tramway d'Alger. Selon un agent guichetier, environ «400 à 600 billets sont vendus chaque jour entre 6h et 13h». La circulation des rames commence à 6h et prend fin à 21h et une rame est prévue toutes les 12 minutes. Cet intervalle sera réduit, au bout d'une année, à 4 minutes, indiquent les responsables du projet, dont les travaux ont été lancés fin 2007. Pour les habitants de la banlieue Est d'Alger, la mise en circulation de ce premier tronçon du tramway contribue à l'allégement de la circulation dans la capitale, constamment engorgée, avec des bouchons de plusieurs kilomètres aux heures de pointe entre Mohammadia et l'avenue de l'ALN. «Même s'il ne s'agit que d'un seul tronçon, la mise en service du tramway me permet de gagner un temps précieux sur mon trajet habituel», confie Mme Mohabeddine, une habitante du quartier Les Tamaris à Bordj El-Kiffan. Cette femme d'une trentaine d'années affirme apprécier énormément la rapidité et la grande régularité de ce nouveau mode de transport. Elle regrette toutefois le manque d'informations sur les principales stations. «Sa circulation en site propre, associée aux systèmes de priorité aux feux de circulation, lui permet d'offrir une plus grande régularité et rapidité», relève un agent d'orientation à la station Zerhouni-Mokhtar. D'autres citoyens souhaitent voir les responsables du tramway programmer des extensions – outre le tracé initial du projet – et surtout prévoir des stations où le voyageur peut trouver différents moyens de transport en commun. «Je prends quotidiennement le tram depuis Bordj El-Kiffan jusqu'au quartier des Bananiers pour me rendre à mon travail, mais je dois poursuivre mon chemin à pied depuis les Bananiers jusqu'aux Pins maritimes où se trouve ma société», indique Adel Djebbara qui ajoute : «L'idéal serait de mettre en place un programme de transport complet avec des relais entre le tramway et les bus de transport en commun pour pouvoir joindre les localités qui ne sont pas desservies par le tram.» Ce cadre ne manque pas de relever «le grand confort» qu'offre le tramway, estimant qu'il est l'un des transports urbains les plus confortables.