Espoir n Au vu de la sérénité ayant caractérisé l'actuel exercice pédagogique, on pourrait logiquement s'attendre à de meilleurs résultats. C'est demain dimanche que débuteront les examens de fin de cycle pour les élèves du cycle moyen à travers le territoire national. Un total de 528 136 candidats sont appelés à concourir les épreuves du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) pendant trois jours, et puis attendre les résultats, prévus le 28 juin en cours. Le nombre de candidats scolarisés s'élève à 523 834 (dont 287 221 filles), alors qu'ils seront seulement 4 302 à passer l'épreuve en candidats libres, 1 719 (0,32%) sont issus des écoles privées et 3 686 viendront des centres de rééducation (prisons), selon les données de l'Office national des examens et concours (Onec) rendues publiques hier par le ministère de l'Education nationale. L'office a réquisitionné 1 855 centres d'examen et annoncé la mobilisation de 30 000 correcteurs répartis sur 59 centres de correction, 60 000 professeurs chargés de la surveillance et 4 000 observateurs seront mobilisés. Les épreuves de l'éducation physique et sportive ont été déjà passées avec la participation de 503 738 élèves (95,38%) en mai dernier. Un budget de 1,5 milliard de dinars a été alloué à l'organisation du BEM 2011. Seront admis en classe de première année secondaire (1re A.S), les candidats ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20 à l'issue de cet examen. Pour les recalés, l'admission en première année secondaire se fera sur la base de la moyenne compensée entre la moyenne des notes obtenues durant la 4e année moyenne additionnée à la moyenne des notes obtenues au BEM. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affiché récemment son optimisme quant à l'amélioration du taux de réussite cette année par rapport à 2010. Il a déclaré, le 4 mai dernier à l'occasion du coup d'envoi des épreuves de l'éducation physique et sportive, que les résultats devraient être meilleurs, précisant qu'il n'était pas en mesure de faire une prédiction, car «cela dépend de l'effort et de la persévérance des élèves». L'optimisme de M. Benbouzid est justifié par l'achèvement de plus de 80% des programmes pédagogiques à travers l'ensemble des établissements scolaires du pays, ainsi que la période d'un mois donnée aux élèves pour se préparer dans de bonnes conditions. Il y a également la sérénité «exemplaire» qu'a connue le secteur cette année qui n'a pas enregistré de longs mouvements de grèves, comme c'était le cas les années précédentes. En 2010, le taux de réussite national du BEM était de 66,35% avec un taux d'admission au palier de l'enseignement secondaire de 90%. C'était le taux de réussite le plus élevé depuis l'indépendance que M. Benbouzid avait qualifié de «fruit de la réforme engagée dans le secteur de l'Education nationale». Le record sera-t-il donc battu cette année ? La réponse sera connue le 28 juin en cours…