Marché n Alors que la panique gagne de jour en jour les pays européens à propos d'une bactérie des produits agricoles, les responsables algériens affirment qu'il n'y a aucune crainte de la voir débarquer chez nous. Interrogé sur l'importation des concombres incriminés et qui ont affolé l'Europe, le ministre de l'Agriculture, intervenant en marge de la réunion de la Commission nationale de la protection des forêts (Cnpf) organisée pour la préparation de la campagne 2011 de prévention et de lutte contre les feux de forêts, rassure que les services de contrôle phytosanitaire algériens suivaient de très près l'évolution de cette épidémie provoquée par la bactérie Eceh, apparue fin mai dans des produits agricoles frais, notamment en Allemagne où il y a eu le plus grand nombre de décès. «Nous suivons de très près ce qui se passe en Europe.» Aucun produit alimentaire importé ne peut entrer sur le marché sans être muni d'une dérogation sanitaire nécessaire et subir un contrôle phytosanitaire adéquat, a rappelé Rachid Benaïssa. Selon lui, «l'Algérie n'importe pas ou presque pas de légumes et pas du tout de concombres». Il mentionnera, en outre, que «l'origine de cette bactérie mortelle reste pour le moment une énigme (…). Les Algériens n'ont pas à s'inquiéter. Nous restons vigilants». Dans une déclaration à la presse, le ministre du Commerce Mustapha Benbada a minimisé les risques de propagation à l'Algérie de la bactérie mortelle qui a fait 24 morts eu Europe depuis fin mai. «Nos importations de légumes européens se limitent à quelques quantités d'ail», a déclaré, hier, M. Benbada, à des confrères. «Nos importations de produits agricoles frais d'Europe ne dépassent pas trois millions de dollars par an», a-t-il précisé. Pour éviter l'arrivée de cette bactérie mortelle, les ministères du Commerce et de l'Agriculture ont «renforcé les contrôles aux frontières des produits importés d'Europe», a-t-il ajouté. Evoquant le problème que connaissent les fruitiers de la région de la Mitidja ouest par une certaine bactérie, le directeur général des forêts, M. Titah, dira que celui-ci «concerne uniquement les rosacées à pépins notamment les poires». Il tient toutefois à rassurer que cette bactérie n'a rien à voir avec celle découverte dans les concombres espagnols. Et «des mesures sont prises par le secteur pour traiter au cas par cas les arbres touchés», a-t-il précisé. En Europe, une souche rare et virulente de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh) a provoqué la mort de 25 personnes en Europe, dont 24 en Allemagne. L'origine de l'épidémie n'a pas encore été trouvée. Une variante de la bactérie Eceh différente de celle à l'origine de l'épidémie qui a fait 25 morts en Europe a été détectée sur des pousses de betteraves néerlandaises exportées vers l'Allemagne et la Belgique, ont annoncé ce jeudi les autorités sanitaires néerlandaises. «Ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il ne s'agit pas de la variante à l'origine de l'épidémie en Allemagne. Il s'agit ici d'une autre variante de la bactérie Eceh», a ajouté la porte-parole. Les pousses de betteraves exportées vers l'Allemagne et la Belgique, vont être retirées de la vente, a souligné Mme Bestelink. «Il ne s'agit pas ici de la variante mortelle de la bactérie qui est en Allemagne, mais elle pourrait provoquer des maladies, on ne sait jamais.» Ramadan : toutes les dispositions prises Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a déclaré à InfoSoir que toutes les dispositions nécessaires sont prises depuis déjà 6 mois pour assurer la disponibilité des produits alimentaires à l'approche du ramadan. «Les produits alimentaires sont disponibles et à des prix abordables durant toute l'année, a ajouté M. Benaïssa. «Il est vrai que la demande sur certains produits de première nécessité, tels que la viande rouge, augmente durant cette période et surtout durant la première semaine, chose connue par tout le monde, mais nous avons pris toutes les mesures en mettant en place un système de régulation, voire le stockage pour stabiliser les prix régis par la loi de l'offre et de la demande.» Le ministre n'a pas dit s'il y aura un programme d'importation de viande rouge ou non pour cette année.