Photo : Fouad S. Le ministère de l'Agriculture suit de près l'évolution de l'épidémie mortelle en Europe provoquée par la bactérie Eceh, apparue fin mai dans des produits agricoles frais, notamment en Allemagne où il y a eu le plus grand nombre de décès. C'est ce qu'a affirmé, hier, Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement Rural lors d'un point de presse en marge de la réunion de la Commission Nationale de Protection des Forêts (CNPF). Toutefois, le ministre a assuré qu'aucun produit alimentaire importé ne peut entrer sur le marché algérien sans qu'il soit muni d'une dérogation sanitaire nécessaire, et subir un contrôle phytosanitaire adéquat. «Les services de contrôle phytosanitaire algériens sont vigilants», a-t-il précisé avant d'observer que l'Algérie n'importe «presque pas de légumes et pas du tout de concombres», seul produit suspecté de véhiculer cette bactérie. Côté hygiène, il a souligné que dans nos habitudes alimentaires, nous lavons bien les légumes. «Pour le moment, il n'y a pas d'inquiétude particulière», a-t-il encore rassuré.Au sujet de l'information parue la presse tunisienne faisant état de moutons d'origine algérienne atteints de la peste et d'un blocus des Tunisiens sur les importations d'ovins algériens, M. Benaissa a affirmé n'avoir reçu aucune correspondance de la part de son homologue tunisien. «Dans de cas pareils, on devrait nous prévenir officiellement. Rien n'a été fait pour le moment», a-t-il déclaré et d'ajouter : «Nous ne sommes pas inquiets. D'ailleurs, nous aimons bien que notre troupeau reste chez nous.» Le ministre de l'Agriculture a également évoqué la question de l'orge que l'Algérie compte importer alors que la production en cette matière d'il y a deux ans devait suffire jusqu'en 2012. Il a expliqué que cela peut arriver dans tous les pays du monde. «S'ils enregistrent un excédent dans la production, ils exportent et ils importent en cas de manque», a-t-il expliqué. Il a ajouté que l'Algérie a fait recours à ce produit pour alimenter le bétail en substitution au maïs dont les prix ont fortement augmenté sur le marché international. D'ailleurs, dans le cadre de ce dispositif de régularisation, le département de M. Benaissa a pris ses précautions pour le Ramadhan 2011, six mois en avance. «Pour atténuer la pression, les produits demandés dans ce mois sont déjà stockés», a-t-il annoncé.