Il ne suffit pas d'avoir des ressources naturelles, mais il faut savoir les exploiter et les utiliser d'une manière rationnelle tout en protégeant l'environnement. C'est ce qu'ont déclaré le conseiller de l'ambassadeur du Brésil et l'ambassadeur de Chine lors du sixième colloque sur les «Ressources naturelles maghrébines et le développement», organisé, hier, par la Confédération des cadres des finances et de la comptabilité (CCFC), à la salle de conférences du Palais du Raïs (Alger). Pour le Brésilien, si son pays est sorti du pôle des pays sous-développés, ce n'est pas par hasard, mais grâce aux expériences faites par les partenaires économiques de son pays, et ce, à partir des années soixante-dix. Selon lui, malgré les ressources abondantes dont il dispose, le Brésil s'est basé sur le biocomestible tout en fabriquant de l'éthanol (extrait du maïs), le projet pionnier pour faire démarrer le processus industriel. «Mon pays s'est basé sur l'automobile tout en produisant des moteurs qui fonctionnent avec soit de l'éthanol, soit du carburant, soit les deux à la fois, et non pas sur les chemins de fer. Comme il a fait des déchets de l'usine de l'éthanol une production d'électricité», a-t-il expliqué. Pour ce qui concerne le gaz naturel, il a dit que c'est la plateforme maritime qui a donné au Brésil la mobilité et qui lui a permis de s'intégrer dans l'Amérique du Sud et obtenir des marchés afin de pouvoir par la suite se positionner sur le marché mondial. Pour sa part, Liu Yue, ambassadeur de Chine, estime que le secret du développement de son pays réside dans le travail. Selon lui, la politique chinoise c'est «tout le monde au travail et on va voir les résultats». C'est ce qu'il voit comme solution pour le développement de l'Algérie. «Nous avons constaté qu'avec un montant de 256 milliards de dollars mis dans le plan quinquennal, l'Algérie dispose des moyens financiers et des ressources naturelles pour se développer», a-t-il remarqué. Il estime que l'Algérie dispose de suffisamment de moyens financiers, de terres agricoles, de ressources humaines et d'un climat favorable pour devenir le premier pays exportateur de céréales en Afrique, à condition de se mettre au travail. Cette rencontre a connu aussi la participation des cadres maghrébins de Mauritanie et Maroc en plus de ceux de l'Algérie.