Dossier n Tripoli veut un soutien de l'Union africaine en sommet à Malabo. Le ministre libyen des Affaires de l'Union africaine (UA), Joma Ibrahim Amer, a affirmé hier mercredi à la veille du 17e sommet de l'Union africaine que la Libye attendait un soutien de l'Union. «Nous sommes venus pour que l'Union africaine soutienne notre position et que la position africaine soit forte», a déclaré Amer. «Comme vous le savez, la position africaine est claire et se résume dans la feuille de route qui a été acceptée par la Libye. Et cette feuille de route est une étape importante dans la solution pacifique du conflit libyen, mais il faut arrêter les bombardements par l'Otan, les pays de l'Alliance, ceux qui visent les positions civiles, les écoles, les hôpitaux, tuant les civils», a-t-il ajouté. Ce texte prévoit notamment un cessez-le-feu, une transition «consensuelle» en Libye et des «réformes répondant aux aspirations légitimes du peuple libyen à la démocratie, à la bonne gouvernance, à l'Etat de droit», selon le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping. Amer a aussi rappelé que la Libye ne reconnaissait pas la Cour pénale internationale (CPI) qui a lancé un mandat d'arrêt contre le leader libyen Mouammar Kadhafi. «Malheureusement, ce tribunal est devenu un instrument politique des grandes puissances notamment contre les pays africains», a-t-il estimé rejoignant ainsi les déclarations du Jean Ping qui avait affirmé que la CPI avait mis de «l'huile sur le feu» en lançant ce mandat d'arrêt. «Tout le monde constate que la CPI vient toujours à un moment qui ne convient pas, pour mettre de l'huile sur le feu. On est habitué à ça. Cela complique la situation. Je ne suis pas le seul à le dire, même les pays occidentaux le disent», a affirmé Ping.Réunie en sommet ce jeudi et demain vendredi à la capitale équato-guinéenne, l'UA doit tenter de maintenir son unité sur la Libye.Mardi, dernier, la réunion des ministres de l'UA a porté essentiellement sur ce sujet, les ministres étant chargés de préparer une déclaration commune qui sera signée par l'ensemble des chefs d'Etat. «On ne comprend plus : je croyais que Otan, cela voulait dire ‘'Organisation Traité de l'Atlantique Nord'' et là, on bombarde le Sud», a affirmé sous le couvert de l'anonymat un ministre, alors que le comité des médiateurs de l'Union africaine (UA) a adopté hier mercredi un ensemble de propositions pour un accord-cadre sur une solution politique en Libye. Des propositions reposant essentiellement sur la feuille de route, a annoncé l'UA. Le comité (Afrique du Sud, Congo, Mali, Ouganda, Mauritanie) «a examiné l'évolution de la situation en Libye depuis sa dernière réunion, à Pretoria, le 26 juin dernier. Il a, dans le contexte de ladite feuille de route adopté un ensemble de propositions pour un accord-cadre sur une solution politique à la crise en Libye», selon un communiqué diffusé à l'issue de la réunion du comité. Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, avait auparavant rappelé que la feuille de route adoptée par l'UA le 10 mars dernier «est incontournable».