«On a beaucoup souffert cette année ! Les programmes n'ont pas été terminés, les examens se sont déroulés passés dans des conditions impossibles. L'année 2010-2011 est une véritable catastrophe.» C'est ce que nous a déclaré un étudiant en langue allemande, en marge d'une conférence de presse animée hier au niveau de l'université de Bouzaréah (Alger 2), à l'occasion de la clôture de l'année universitaire 2010-2011.» Cette situation est due à la crise qu'a connue notre Université. Les récentes grèves, la radicalisation du mouvement de contestation par les étudiants «ont été les seules causes principales de cette situation, la tutelle ayant toujours refusé de prendre en considération les revendications «légitimes» des étudiants. «Cela nous a fait perdre beaucoup de temps», a-t-il ajouté. Selon lui, les examens se sont passés d'une manière «anarchique». «Les examens du deuxième semestre et de la synthèse ont eu lieu sans aucun intervalle. Avant même de savoir les résultats des examens du deuxième semestre, le «planning» des examens de la synthèse a été affiché. Alors que normalement nous devions avoir au moins une semaine pour nos révisions», a-t-il indiqué. Son amie Kahina A., étudiante en 3e année français affirme que la plupart des enseignants n'ont pas achevé les programmes. «Hormis certains modules, nous n'avons pas reçu suffisamment de cours. La grève nous a coûté cher, et la tutelle a refusé d'assurer des cours de rattrapages.» «Malgré les manifestations qui ont secoué les universités d'Alger pendant plusieurs mois, nous sommes quand même arrivés à valider l'année. Et ce, grâce aux grands efforts fournis par les enseignants et tout le personnel de l'université», a laissé entendre, pour sa part, M. Henni, recteur de l'université d'Alger 2 (Bouzaréah).