N'était la victoire face au CABBA, le Widad serait, comme il y a deux saisons de cela, parmi les sociétaires de la Ligue 2. Les Tlemcéniens se devaient de l'emporter face au champion, l'ASO, hier. Il est vrai qu'au sein de l'adversaire du jour manquaient certains titulaires mais en face, le WAT n'avait pas les moyens de s'y opposer, la différence étant de taille notamment au niveau de la qualité surtout qu'au sein des Bleus, un certain Boudjakdji manquait à l'appel. Auteur du but salvateur face aux Bordjiens lors du dernier match, Anouar a laissé un grand vide face aux Chélifiens, lui qui par la force s'est converti en attaquant pour aider son équipe et a même réussi dans sa nouvelle mission en inscrivant cinq buts pour autant de passes décisives. Amrani s'inquiétait beaucoup pour cette absence de son atout majeur tout aussi que Djemili qui était aussi suspendu et que Amrani a dû remplacer par le jeune Briksi : «Il faut avouer que mon équipe n'est pas un foudre de guerre mais on fait avec ce qu'on a sous la main» ne cessait de répéter le premier responsable technique du Widad qui a été rappelé en catastrophe cette saison où il n'a pas chômé tellement il y avait à faire dans cette équipe et n'était son amitié avec le président du club, il n'aurait jamais continué, la confiance du boss ayant été pesante. Heureusement qu'au mercato, il a réussi à ramener quelques joueurs qui ont apporté du leur sur le plan du jeu. On croisait les doigts pour cette sympathique équipe du Widad qui devait battre le champion pour espérer s'en sortir et elle l'a fait grâce à un certain Boussehaba qui n'a effectué son réveil que lors des derniers matches, ayant été en deçà des attentes mais ironie du sort, ce joueur fait des siennes face aux Zaoui et Cie et donne la victoire à son équipe, un but qui vaut son pesant d'or et qui efface toutes les mauvaises prestations de l'ex-Belouizdadi. Un autre joueur est sorti du lot, le jeune Samer qui pourtant évoluait dans un club de division inférieure et qui s'est distingué parmi les camarades de Belgherri. «C'est un jeune pétri de talent qui progresse de match en match. Il sera la révélation dans les années futures», a avoué Amrani qui n'a pas manqué de commenter ce sauvetage. «Je suis aux anges et je remercie mes joueurs pour leurs efforts. Je ne vous cache pas que je suis fatigué et je mérite du repos pour entamer un autre long travail en prévision de la saison prochaine», a indiqué celui qui a pris le risque de prendre les destinées d'une équipe pourtant vouée à l'enfer de la relégation. Le WAT sauvé, ce sont, donc, les clubs de la région ouest qui demeurent indemnes à l'inverse de la région Est du pays qui a perdu deux clubs en Ligue 1, l'USMAn et le CABBA. Il faut dire que le WAT est revenu de loin.