Le Belge, Jelle Vanendert (Omega Pharma), a remporté en solitaire la 14e étape du Tour de France, samedi, sur les hauteurs du Plateau de Beille, où le Français Thomas Voeckler (Europcar) a conservé le maillot jaune de leader. Voeckler a fait jeu égal avec la quasi-totalité de ses adversaires dans l'ascension finale (15,8 km à 7,9 %) de cette troisième journée pyrénéenne. A l'altitude de 1780 mètres, Vanendert a précédé d'une vingtaine de secondes l'Espagnol Samuel Sanchez qui l'avait devancé jeudi à l'arrivée à Luz-Ardiden. Le Luxembourgeois Andy Schleck a pris la troisième place, à 46 secondes du vainqueur. Dans les derniers hectomètres, il a légèrement distancé le groupe de favoris à qui il n'a pris toutefois que 2 secondes. L'Australien Cadel Evans a franchi la ligne en quatrième position en tête de ce groupe qui comprenait aussi l'Espagnol Alberto Contador (6e), le Luxembourgeois Frank Schleck (8e) et l'Italien Ivan Basso. Voeckler, qui a réagi à tous les démarrages, s'est classé septième de l'étape, au terme des 168,5 kilomètres d'un parcours comportant six ascensions sous le soleil de l'Ariège. Armstrong : «Voeckler peut gagner le Tour» Jour après jour, le cas Voeckler s'impose de plus en plus dans les déclarations des favoris du Tour de France. Septième du classement général à 4'00'' du Français, Alberto Contador commence ainsi à le prendre au sérieux : «Nous savons déjà que c'est un coureur qui s'accroche mais le jour où il craquera, il perdra beaucoup de temps. S'il craque...» Via twitter, Lance Armstrong s'est aussi invité dans le débat. Le septuple vainqueur du Tour de France présente le Français comme un candidat au podium : «Si Voeckler arrive au sommet avec les leaders aujourd'hui, alors on doit dire qu'il peut gagner le Tour de France. Il a deux minutes d'avance sur eux et ils n'ont pas réussi à le lâcher.» Contador ne gagne pas de temps Alberto Contador n'a pas repris de temps à ses rivaux du Tour de France samedi en haut du plateau de Beille, mais l'Espagnol n'en a pas perdu non plus, ce qui pourrait lui permettre de renverser la situation dans les Alpes. Le triple vainqueur de la Grande Boucle, handicapé depuis plusieurs jours par un genou récalcitrant et en retard au classement général, est paru plus saignant qu'à Luz-Ardiden jeudi, parvenant à suivre les tous meilleurs dans l'ascension finale. Jugeant que cette montée au train ne correspondait pas à son style plutôt explosif en montagne, Contador s'est montré un peu déçu de sa sixième place à l'arrivée, et peut-être d'avoir concédé encore deux petites secondes au Luxembourgeois Andy Schleck lors du sprint. «Une très bonne course, ç'aurait été de gagner», a réagi le champion espagnol au terme de cette 14e étape, la dernière des Pyrénées, remportée en solitaire par le Belge Jelle Vanendert. Alors que les Alpes ne se profilent que mercredi prochain, après la journée de repos, le leader de la Saxo Bank n'a pas repris de temps au classement général, mais il en a paradoxalement gagné au niveau de la récupération. Et s'il se rétablit, le «Pistolero» pourrait faire parler la poudre en dernière semaine pour rattraper son retard. Athlétisme / Meeting de Heusden Rentrée modeste pour Isinbayeva La performance, 4,60 m, est modeste, et ne la hisse qu'au dixième rang mondial. Mais Elena Isinbayeva, pour sa rentrée en plein air, a gagné, hier à Heusden. Un concours entamé à 4,50 m, passé au premier essai, tout comme la barre suivante, 4,60 m. La détentrice du record du monde (5,06 m) a ensuite fait l'impasse à 4,65 m avant d'échouer par trois fois à 4,70 m, dans des conditions difficiles (pluie et froid). La Tsarine s'est imposée aux essais face à l'Allemande Carolin Hingst. Après cette reprise belge, sa première compétition en plein air depuis 2009, Isinbayeva devrait s'aligner aux meetings de Lugano (18 juillet) et de Lucerne (21 juillet). Natation Manaudou, doucement mais sûrement Après avoir agréablement surpris sur 50m nage libre pour son retour officiel dans les bassins lors de la 1re journée du meeting d'Athens, la Française passait aux choses sérieuses dans la nuit de vendredi à samedi avec deux courses qui lui sont plus familières : le 200m nage libre et le 100m dos. Sur la première distance, faut-il le rappeler, Manaudou fut détentrice du record du monde en 2007 avec un chrono d'1'55''52. Evidemment, dans l'Ohio, la tricolore a nagé loin de ce temps. Très loin même en séries puisqu'elle devait se contenter d'un 2'1''99 un bien décevant, même si son entraîneur, Brett Hawke, se voulait optimiste : «C'est une course de reprise sur cette distance. En plus, il est tôt le matin. Les conditions n'étaient pas optimales, mais je suis sûr qu'elle ira plus vite en finale.» Un pressentiment qui allait se vérifier quelques heures plus tard puisque la Française s'imposait en 1'59''30, grâce notamment à la résistance que lui opposa Megan Romano, quatre centièmes derrière elle seulement. «Un bon début». D'autant plus que Manaudou avait décidé de doubler les plaisirs lors de cette deuxième journée avec le 100m dos. Meilleur temps des séries (1'01''90), la Française paraissait bien partie pour s'offrir une seconde victoire mais sans doute un peu émoussée par sa quatrième course de la journée, elle a finalement dû s'incliner contre Romano, sa rivale d'Athens. Mais son 1'01''12 lui aurait permis d'être sacrée championne de France de la distance cette année. De quoi donner le sourire à Hawke à l'issue de la journée.