Résumé de la 1re partie n Muriel, cette maniaque de l'ordre et de la propreté, se laisse convaincre par son mari qui lui ramène un chat et une chienne avec ses chiots... Comme un fait exprès, les chiots se mettent à japper et Muriel avec un haussement d'épaules et un profond soupir accepte : «Juste pour une fois.» Le mari installe les animaux devant l'âtre dans une caisse à côté du chat. Muriel reprend son balai et efface les traces de pas de son mari. Peu de temps après, on frappe à la porte. Elle va ouvrir et se trouve nez à nez avec la voisine, son mari et leurs deux enfants nouveau-nés. — Nous devons nous rendre en ville, disent les voisins. Avec ce mauvais temps, ma sœur devait venir garder les enfants. Elle n'a pas pu sortir de chez elle. Ne pourriez-vous pas prendre les petits ? Il fait bien trop froid pour qu'ils nous accompagnent. — Oh non ! je ne peux pas garder deux enfants dans ma cuisine, dit Muriel. Je viens à peine de remettre tout en ordre. J'aimerais mieux que vous les preniez avec vous. S'il leur arrivait quelque chose ici, je m'en sentirais responsable. — Bon, réplique le voisin, mais c'est dommage. Lorsque reviendra la belle saison, avec quoi ferez-vous vos confitures ? Vous n'avez pas d'arbres fruitiers. Je ne pourrai plus vous faire plaisir. Les bambins se mettent à brailler et Muriel avec un haussement d'épaules et un profond soupir accepte : «Juste pour une fois.» Son mari installe les deux enfants dans leurs couffins devant l'âtre à côté du chat, du chien et des chiots. Muriel reprend son balai et efface les traces des pas de ses voisins. Il est quatre heures et les enfants ne vont pas tarder à rentrer de l'école. Betty arrive la première accompagnée de deux amies. — Maman, elles ne peuvent pas rentrer chez elles toutes seules à cause de la neige. Peuvent-elles attendre ici leurs parents ? — Oh non ! je ne peux pas garder ces deux fillettes dans ma cuisine, dit Muriel. Je viens à peine de remettre tout en ordre. J'aimerais mieux qu'elles retournent à l'école où leurs parents viendront les rechercher. — Bon, répliquent les fillettes mais c'est dommage. Lorsque vous viendrez chercher de la viande chez notre père, nous ne croyons pas qu'il trouvera encore de bons morceaux. (A suivre...)