Résumé de la 1re partie Muriel, 20 ans, effectue un stage professionnel dans un hôtel. Un soir d?été, elle s?éprend d?un client, Pierre, et son destin bascule. Muriel attend son heure et, en 1988, effectue une visite dans la salle d'audiences. En plein tribunal, Philippe-Pierre se baisse et attrape sous le banc des prévenus les grenades lacrymogènes et les pistolets déposés par sa chère Muriel. Elle aussi fait connaissance avec «la paille humide des cachots». Six mois. Six mois d'amour perdus pour toujours. Insupportable pour ceux qui s'aiment comme ça. Muriel sort de cette épreuve renforcée dans sa passion. Personne ne s'étonne lorsque, quelque temps plus tard, Philippe, malgré les murs épais de la prison, se retrouve avec, dans les mains, de jolis pains de plastic qu'il utilise prestement pour faire sauter les portes. Muriel a su se montrer à la hauteur de la situation. Philippe s'échappe, demeure introuvable, jusqu'au moment où il tente un nouveau braquage. Raté ! Cette fois, c'est la cour d'assises. Il se retrouve à la centrale de Moulins-Yzeure. Muriel, de son côté, fait l'objet d'un mandat d'arrêt mais, hasard ou inconscience, elle obtient un droit de visite pour son gangster chéri. Elle apporte ce qu'il faut à Philippe pour qu'il recouvre, une nouvelle fois, la liberté. Pour le coup, le couple infernal adopte la technique de la prise d'otages. Le 7 décembre, les amoureux tiennent en otage, sous la menace de leurs armes, une vingtaine de personnes. Ils promettent de faire un massacre si on ne satisfait pas leurs revendications. Leurs avocats accourent juste avant que les tireurs d'élite du Gign ne trouvent le moment propice pour loger des balles précises et mortelles dans les cerveaux de nos terribles tourtereaux. C'eût été dommage : leur revolver était factice... Maintenant qu'ils sont en prison, pour un bon moment et dans des établissements séparés, les amoureux font le décompte des années pendant lesquelles ils vont devoir attendre, des années sans étreintes, où leurs corps vieilliront séparément. Ils veulent se revoir, absolument, coûte que coûte, ne serait-ce que quelques minutes. La seule solution : le mariage. Mais la justice, peu connue pour protéger les amoureux, dit non, obstinément non, encore et toujours non. Philippe, faute de plastic et de revolver plus ou moins efficaces, décide de faire la grève de la faim. Il sait, car il s'est renseigné, qu'on finira par le transporter à l'infirmerie et qu'on le nourrira par perfusion. Alors, quand ce jour arrivera, Muriel, brave petit soldat, sera prête à prendre le relais. Ah ! l'amour, toujours l'amour...