Rencontre n A quatre jours du premier stage de l'équipe nationale sous la houlette de Vahid Halilhodzic, le débat est déjà lancé sur les cadres qui ont choisi le Golfe comme destination pour leur carrière. L'actualité footballistique demeure toujours riche et en effervescence, notamment à l'approche du premier stage de l'équipe nationale sous l'ère de son nouveau sélectionneur, le Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic, prévu à partir de ce samedi 7 juillet jusqu'au 15 du mois. Une semaine durant laquelle, pas moins de 33 joueurs seront rassemblés dans le cadre idyllique du centre de Marcoussis, lieu de préparation des élites du rugby français. Au cours de ce stage, Halilhodzic et son staff (dont Nouredine Korichi et Cyril Moine) s'attelleront à passer en revue l'effectif, à évaluer l'état de forme de chacun, à discuter et à faire passer des messages, dont la façon de travailler et surtout les règles de la vie du groupe qui, souvent ces derniers mois, a été décriée par la presse et certains observateurs. Dans la foulée, Halilhodzic ne s'empêchera pas d'aborder un sujet qui fait débat en ce moment, celui des cadres de la sélection qui ont choisi comme destination à leur carrière les pays du Golfe, le Qatar et l'Arabie saoudite. Ainsi, après Abdelmalek Ziaya, Nadir Belhadj, Karim Ziani, Mourad Meghni et Anthar Yahia, c'est Madjid Bougherra et Hassan Yebda qui sont annoncés fortement dans cette contrée, d'habitude un coin pour les footballeurs à l'approche de la retraite avides d'arrondir leur fin de carrière en ramassant le maximum de pétrodollars. Sur le sujet, et bien d'autres comme son analyse du groupe de l'Algérie dans les éliminatoires de la Coupe du monde-2014, Halilhodzic a déjà donné son opinion et annoncé la couleur. Que ce soit sur la radio nationale ou sur certaines publications, le nouveau patron des Verts a été catégorique : «Le départ de ces joueurs vers cette destination, n'est pas une bonne chose pour l'Equipe nationale. Là-bas, le niveau n'est pas exceptionnel pour maintenir son niveau ou progresser», a signifié sans ambages le sélectionneur. Puis de poursuivre : «Au prochain stage, je vais discuter avec bon nombre de joueurs et leur expliquer que pour jouer en équipe nationale, il faut être au top niveau, étant donné que la concurrence sera présente pour chaque poste !». En deux mots : la page devrait être tournée pour ceux qui ont pris un abonnement à durée indéterminée avec la sélection, qu'il pleuve ou qu'il neige. A moins d'une année du début des éliminatoires de la Coupe du monde-2014 (le second tour est prévu du 1er juin 2012 au 10 septembre 2013), Halilhodzic et ses collaborateurs devront plancher sur l'ossature d'une nouvelle équipe nationale aux contours plus jeunes et où les performances au plus haut niveau de chaque joueur seront déterminantes pour être retenu en sélection. L'arrivée de Halilhodzic et le départ massif de ceux qui ont écrit les pages de l'équipe nationale ces dernières années vers le Golfe Persique, sont une bonne coïncidence pour passer à autre chose et se projeter sur l'avenir.