Animation n A 15h et 18 h, deux spectacles ont été programmés sous le grand chapiteau d'Il Florilegio. A 10h, sous un soleil de plomb, la plupart des artistes et comédiens sont dans leurs loges et d'autres s'entraînent. Dès notre arrivée au chapiteau, nous avons constaté que deux techniciens veillaient au bon fonctionnement du cirque. A l'intérieur comme à l'extérieur, ils sont nombreux à être mobilisés pour contrôler l'éclairage, le son et le décor bien avant le début du premier spectacle. Ces artistes avaient droit à une musique très rythmée et en harmonie avec leur numéro. Avant le début du spectacle prévu à 15h 30, nous avons pu parler au directeur artistique, Steve Togni. Sans hésiter, il a nous adressé ces quelques mots : «C'est en 1872 que les Togni ont fondé un cirque équestre qui a pris de l'ampleur au fil des ans pour donner vie enfin à l'incontournable Il Florilegio, né de notre inspiration. Moi et mon frère Marx, directeur administratif, nous appartenons à la 6e génération.» Steve Togni a produit plusieurs numéros et des défilés d'animaux, tels que les girafes, les chevaux. Aujourd'hui que le transport de certains animaux lui pose problème à l'importation, il a changé d'activité. Il présentait aussi auparavant un numéro de moto, qu'il a vite abandonné lorsque les membres du spectacle n'étaient plus disponibles. Cet artiste a fait vibrer le chapiteau en interprétant une belle chanson italienne rythmée par un groupe de danseuses. «Le cirque est un spectacle vivant, vrai, ce n'est pas de la fiction», a-t-il rétorqué. Il a été longuement applaudi par les spectateurs surtout pour son numéro de cheval noir lumineux qui dansait en suivant le rythme de la musique, ainsi que pour le numéro des tigres. Steve a déjà fait des tournées au Liban, en Syrie, en Belgique, en Roumanie, en Angleterre, mais jamais dans les pays scandinaves à cause du froid, explique-t-il. Par ailleurs, nous avons interrogé Karina, artiste colombienne, 26 ans, qui nous parlait tout en se maquillant à l'intérieur de sa loge pour préparer son spectacle qui allait démarrer dans quelques minutes. Le visage bronzé, les yeux légèrement bridés, elle nous dit : «Je suis danseuse et j'exerce ce métier depuis 8 ans. J'aime danser sur scène, c'est ma passion et, bien entendu, cela me permet en parallèle de gagner ma vie.» Un autre artiste, Mewin, 22 ans, Colombien également, présente un numéro d'équilibriste. «C'est un métier qu'ont exerce mes parents et moi-même», nous a-t-il confié. Sous le chapiteau, Mewin et un autre funambule ont ébloui le public surtout quand l'un d'eux a marché sur le fil avec une cagoule sur sa tête ou quand il a marché sur un vélo avec une roue. Verra, la Brésilienne, à peine 22 ans, a subjugué tout le monde avec sa souplesse et sa finesse, et surtout avec sa tenue très attrayante. «Je produis un sacré numéro de trapéziste depuis l'âge de 15 ans et j'aime beaucoup ce que je fais», affirme-t-elle. Le spectacle inédit de phoque a approrté une grande joie aux enfants, ébahis par les exhibitions lors d'un numéro présenté par le Turc Ougoun. Antonio, un artiste italien, a lui présenté un défilé magnifique de chevaux avec un hippopotame.