Actuellement à 15 000 DA, le salaire minimum garanti pourrait être revu à la hausse si un accord est conclu entre le gouvernement et les partenaires sociaux. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. La question sera en tout cas sur la table de la tripartite, prévue avant la fin de l'année. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre du Travail en marge d'une cérémonie de remise des clefs de «véhicules ateliers» aux jeunes au niveau du siège de l'antenne Ansej de la wilaya de Tipasa. Sans donner plus de détails sur le sujet, Tayeb Louh a ajouté que cette tripartite prévoit l'annonce des résultats des travaux sur les dossiers débattus lors de la précédente tripartite. «Les dossiers qui seront abordés lors de la prochaine tripartite n'ont pas encore été arrêtés par nos partenaires sociaux», a-t-il souligné, informant la presse de la signature par le Premier ministre du statut particulier des inspecteurs du travail. Au sujet de sa visite à Tipasa, le ministre a procédé à la remise symbolique de clefs de «véhicules ateliers» à 11 jeunes. Ces derniers font partie d'un total de 80 concernés par l'opération à l'échelle nationale : soit 5 jeunes d'Alger, 1 de Sétif, 3 de Tipasa et 2 de Naâma. Ce sont de jeunes promoteurs diplômés des Centres de formation professionnelle, qui ont créé leurs microentreprises dans le cadre de la nouvelle formule d'aide à la création d'activités «véhicules ateliers», qui vise l'orientation du jeune diplômé, la création de microentreprises dans les métiers viables et économiques utiles, sans pour autant dépendre d'un local fixe. «Nous voulons arriver à inculquer cette culture d'ateliers mobiles aux jeunes et à notre société», souhaite le ministre. A signaler que ces véhicules entrent dans le cadre des dispositifs de l'Ansej et de la Cnac. Ils sont équipés de matériel de travail dans la plomberie et l'électricité bâtiment. Après avoir inauguré le nouveau siège de l'Agence locale de l'emploi de Bou-Ismaïl, le ministre a souligné que cette formule est à même de répondre à la demande du marché. Pour rappel, ces nouvelles mesures ont été décidées par les pouvoirs publics lors du Conseil des ministres au mois de février dernier pour dynamiser les dispositifs de création d'activités (Ansej-Cnac). La mise en œuvre de ces mesures, selon le communiqué de la direction générale de l'Ansej a permis la validation et le financement de 126 315 projets, tous secteurs confondus, au niveau national, dont 1 432 qui entrent dans les nouvelles formules. Parmi ces derniers, 1 059 prêts-location ont été accordés aux jeunes, l'ouverture de 42 cabinets groupés et 331 véhicules ateliers remis aux diplômés des Cfpa. «D'autres activités validées par les comités locaux de sélection, de validation et de financement des projets d'investissement selon la formule ‘'véhicules ateliers'' seront concrétisées et lancées dans des métiers utiles et répondant au besoin du marché», cite le communiqué du ministère. Ayant eu vent de la visite de Tayeb Louh, de nombreux jeunes se sont massés devant l'entrée du siège de l'antenne de l'Ansej de Tipasa, pour l'attendre. Ils revendiquent le déblocage de leurs dossiers dont certains ont été déposés depuis plus de 3 ans. Ils ont demandé au wali d'intervenir rapidement pour les aider à monter leurs microentreprises qui tardent à être lancées. Ils voulaient parler au ministre, en vain. Il était déjà reparti.