Rendez-vous n C'est du 25 au 30 septembre que se tiendra à Médéa la 6e édition du Festival national du théâtre comique. Pour cette édition, le festival sera dédié à la regrettée comédienne Keltoum, de son vrai nom Aïcha Adjouzi, disparue en 2010, à l'âge de 94 ans. En effet, le festival consacrera un hommage à titre posthume à cette grande comédienne, grande figure, voire la doyenne du théâtre algérien – et même du cinéma – qui a, soulignons-le, joué dans une vingtaine de films et plus de soixante-dix pièces théâtrales au cours de sa longue et riche carrière artistique, entamée au milieu des années trente du siècle dernier. Keltoum était aussi militante de la cause nationale. Avec le déclenchement de la Guerre de Libération nationale en novembre 1954, elle s'est engagée effectivement aux côtés du Front de libération nationale (FLN) avant de reprendre ses activités, en 1963, au lendemain de l'indépendance algérienne, au théâtre algérien. Née le 4 avril 1916 à Blida, elle était attirée toute jeune par la danse et le théâtre. C'est en 1935 qu'elle se lance dans l'art des planches, et ce, grâce à Mahieddine Bachtarzi, un des pères du théâtre algérien. Actrice fétiche du réalisateur Lakhdar Hamina, Keltoum s'était retirée du monde du spectacle en 1989 (elle remonte exceptionnellement sur les planches dans Les concierges). Mais avant de prendre sa retraite, elle se fera remarquer, d'abord, dans Chronique des années de braise, film ayant reçu la Palme d'or en 1967 à Cannes, puis Le vent des Aurès, avant de suivre son ascension fulgurante dans le cinéma algérien, qu'elle confirmera à travers ses prestations remarquables dans Hassan Terro, El Mouhima et El Ghassiboune, du réalisateur Lamine Merbah, ou encore Hassan Taxi et Hassan Nia, films signés respectivement par Slim Riad et Ghaouti Bendedouche. Huit productions théâtrales seront, cette année, en compétition en vue de décrocher la Grappe d'or, la plus haute distinction de ce festival et c'est la dramaturge, Fouzia Aït El-Hadj, qui aura l'honneur de remettre le trophée au lauréat, et ce, en sa qualité de présidente du jury. Notons qu'en marge de la compétition officielle, des représentations en off, c'est-à-dire hors compétition, sont prévues. A ces dernières s'ajoute un programme d'animation éclectique, à savoir des conférences portant sur divers thèmes liés à la pratique théâtrale, tels que la femme dans le théâtre algérien, son œuvre et l'image que véhicule d'elle le quatrième art. Il est, en outre, prévu des ateliers d'initiation aux techniques de scénographie, d'écriture théâtrale, de critique, tous seront animés par des spécialistes nationaux et arabes. Il est aussi prévu un volet d'animation avec des humoristes et comédiens, comme Souileh, Hamid Achouri, Kamel Bouakaz, Abdelkader Secteur… Il y aura également Mustapha Ayade, Samir Bouanani et Mohamed Islam… qui, eux, vont gratifier le public d'une série de spectacles. Précisons que le festival s'étend à toutes les localités limitrophes de la ville de Médéa, et ce, en vue de toucher un plus large public.