Constat n Dans son rapport remis au chef de l'Etat récemment, la Cncppdh souligne que beaucoup reste à faire en matière de droits de l'Homme en Algérie. «Dans tous les pays du monde, même ceux qui sont le plus avancés, il y a toujours quelque chose à faire. La perfection n'est pas susceptible d'être atteinte car il y a toujours des progrès à faire», a indiqué ce matin, sur les ondes de la chaîne III, le président de la Commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l'homme (Cncppdh). Selon lui, d'importants pas ont été réalisés chez nous, mais il reste encore beaucoup à faire. «Cela est une évidence qu'il faut rappeler constamment parce qu'il ne s'agit pas de nous lever la nuit pour applaudir et de nous endormir sur nos prétendus lauriers. Il faut faire avancer les choses sérieusement, concrètement, quotidiennement de façon à ce que nous puissions arriver à quelque chose d'acceptable», a déclaré maître Farouk Ksentini. A ce propos, il citera la justice, la presse, l'école, les droits sociaux, le droit à l'habitation, à la santé, etc. Selon lui, beaucoup reste à faire notamment en matière de justice. «La justice est un art extrêmement difficile, il faut le reconnaître, il n'y a rien de plus difficile que de juger. Même dans les affaires les plus simples. Je l'ai toujours dit : il est aussi difficile de juger une affaire que de faire une opération à cœur ouvert», a-t-il expliqué. «Cela demande une culture, une technique et un savoir-faire. En l'état actuel des choses la justice dans sa qualité est encore insuffisante. Il faudrait faire un effort sur le plan de la qualité», a ajouté maître Ksentini qui reconnaîtra que des efforts ont été faits sur les conditions matérielles de travail, sur les salaires des magistrats, sur leur recrutement et leur formation. «Il faut que la justice soit de bonne qualité parce qu'elle est à la base de tout», a-t-il précisé. Revenant sur les appréciations des droits de l'homme en Algérie par certaines ONG, il a souligné : «Nous avons une situation réelle des droits de l'homme en Algérie et des parties adverses tentent de ternir cette image.» Interrogé sur les personnes auxquelles il fait référence, il a expliqué qu'il s'agit d'Organisations non gouvernementales (ONG) qui sont importantes et qui sont mondialement connues. Ces instances passent leur temps à dénigrer notre pays et à entretenir à son égard des inexactitudes. « Cela est inadmissible parce que d'abord c'est exagéré, ensuite c'est inventé de toutes pièces. En outre, cela tend à nuire à l'Algérie», a-t-il déclaré. Madjid Dahoumane