Résumé de la 17e partie n Kahina essuie la colère de sa mère qui lui reproche de ne pas s'enthousiasmer à la nouvelle que son oncle veut lui faire épouser son fils. Bien sûr, elle ne peut pas lui dire – du moins pour le moment – qu'elle aime un autre et que c'est lui qu'elle veut épouser ! La pauvre, alors qu'elle s'apprêtait à dire à sa mère qu'un garçon allait envoyer ses parents demander sa main, celui à qui elle s'attendait le moins, son oncle, demande sa main pour son fils ! Toufik... elle a toujours eu de bonnes relations avec son cousin, un garçon gentil et très bien élevé, mais elle n'a jamais pensé l'épouser ! Elle sait que le pauvre garçon est timide et que, complexé par son physique, ne s'intéresse pas aux filles. Et voilà qu'elle apprend qu'il s'est épris d'elle ! C'est son oncle qui a demandé sa main, mais sa mère lui a appris que son cousin est épris d'elle... Elle comprend maintenant pourquoi, l'autre jour, au restaurant, il la regardait avec insistance. Il l'a juste félicitée pour sa soutenance et, comme à son habitude, n'a rien dit. Mais au fond de lui, il pensait déjà à demander sa main ! Elle comprend aussi la réaction de son oncle. Au début, il s'était opposé à l'idée qu'elle continue ses études, sans doute parce qu'il pensait déjà la marier avec son fils. Comme elle lui a tenu tête, il a fini par accepter sa décision. Elle peut continuer ses études, pourvu qu'elle épouse Toufik ! Et toutes ces promesses généreuses : Nacer à qui il va payer une formation et qu'il va recruter, elle qu'il va prendre dans son entreprise.... ! Le message était, en tout cas, très clair : elle épouse Toufik et c'est le bonheur, l'avenir assuré pour toute la famille. Toufik... elle le revoit au restaurant, la dévorant des yeux : il était plus que jamais maigre, avec son visage en lame de couteau, son nez énorme et osseux. Une fois encore, elle ne lui en veut pas, mais il faut dire que le pauvre garçon ne lui inspire aucun sentiment. Elle pense à Fouad : lui non plus n'est pas un Apollon, mais il a beaucoup de charme, avec son teint halé des gens du Sud, ses grands yeux noirs, son corps bien sculpté... le charme, elle l'aime ! Ni sa mère, ni son père, ni son oncle ne peuvent comprendre ce sentiment qui l'agite : l'amour ! Le mariage pour eux n'est qu'une affaire comme une autre : une affaire de famille, un arrangement, un contrat... Son père, sa mère et son oncle veulent choisir pour elle, ils veulent tracer sa vie : une vie de luxe et de loisirs, une vie de riche. «Tu t'imagines la vie que tu auras ?», dit sa mère. L'amour passe au second plan... La richesse et le confort passent avant les sentiments. Mais ce plan si bien arrangé, elle n'en veut pas. Non, elle n'épousera pas Toufik ! Et elle sait que si elle s'entête, elle se mettra tout le monde à dos. «Je ne l'épouserai pas, je ne l'épouserai pas», se répète-t-elle comme pour se donner du courage. A suivre K. Yerbi