Résumé de la 12e partie n Kahina appelle Fouad : bientôt il pourra envoyer ses parents demander sa main. Elle lui réclame un certain temps pour préparer le terrain. Elle rentre à la maison et s'apprête à sonner quand elle entend des éclats de voix familiers : c'est son oncle Belkacem. L'homme, toujours jovial, l'accueille avec un large sourire. — Qu'est-ce que tu fais dehors, toi ? Je croyais que les cours à l'université, c'était fini ! — Je suis allée voir une amie, dit Kahina que ce genre de remarques irritent. Elle aime bien son oncle, qui s'est toujours montré généreux avec sa famille, mais elle aime moins son autoritarisme et sa tendance à chercher à tout régenter, y compris la vie privée des autres. — J'ai appris, dit Belkacem, que tu tiens toujours à faire un magistère. — Toujours, dit la jeune fille. Elle sourit et regarde son oncle dans les yeux. Il a beau être son oncle et le pourvoyeur de la famille, elle n'hésite pas à lui tenir sa tête. L'oncle va sans doute dire quelque chose de désagréable, voire se fâcher, mais il ne fit rien. Il sourit ! — C'est bien, dit-il, j'admire ta ténacité. Nadia, la mère de Kahina, sourit aussi. — Cette ténacité, dit-elle, elle la tient de toi ! — Je vois, dit Belkacem. Kahina veut pousser son avantage plus loin. — Alors, mon oncle, tu es d'accord pour que je continue mes études ? — Oui, dit-il, je suis d'accord ! — A la bonne heure, dit-elle. Tout bas, elle se dit que même s'il n'était pas d'accord, elle aurait quand même continué ses études. Mais comme l'oncle aime avoir le dernier mot, elle accepte de jouer le jeu : ce n'est pas elle qui a imposé sa décision, c'est l'oncle qui l'autorise à continuer ses études. Belkacem continue : — Après tout, les études c'est utile ! — N'est-ce pas mon oncle ! — Avec ton magistère, tu pourras occuper une place importante dans mon entreprise ! Elle rit. — C'est une proposition de recrutement ? Il rit aussi. — Prends-la ainsi, si tu veux. Mais il a aussitôt une pointe de regret. — J'aurais aimé que mon fils fasse, lui aussi, des études supérieures, mais rien à faire, malgré tous mes efforts, il n'a même pas réussi à décrocher le bac ! — Mais c'est un garçon intelligent, rectifie Nadia. Il regarde attentivement Kahina et lâche. — C'est vrai, Toufik est un garçon intelligent... Mais quand même, j'aurais aimé qu'il fasse des études supérieures. Tu sais, on a beau être riche, les études ça compte dans la vie d'un homme ! A suivre K. Yerbi