Instabilité Après Zouba, l?année dernière, c?est au tour de Saâdane, le directeur technique national, de vouloir claquer la porte. Il y a à peine deux ans, la FAF confiait à Abdelhamid Zouba les destinées de la direction technique nationale, une mission autant délicate qu?il fallait crédibiliser une structure vidée de son sens des années durant. Etant la pierre angulaire de tout développement, à moyen et long termes, la famille du football fondait de grands espoirs sur la réhabilitation de cette structure et sur les résultats et objectifs qu?elle s?est fixés. Zouba aura le mérite de lancer la machine, mais il finira par claquer la porte en signe de soutien et de protestation contre le traitement et la marginalisation qu?ont subis les cadres de la DTN, à leur tête Rachid Bouarrata, le sélectionneur des moins de 15 ans. Aujourd?hui, on assiste, encore une fois, et malheureusement, au même scénario. L?espoir né de la dernière honorable participation de l?Equipe nationale à la CAN 2004 risque de voler en éclats avec la dislocation de la DTN et le probable départ de Rabah Saâdane. Sentant que ses pouvoirs décisionnels se rétrécissent comme une peau de chagrin et voyant que toute l?équipe qu?il a mise en place est pratiquement «renvoyée», Saâdane envisage sérieusement de rendre son tablier. Et cela ne saurait tarder, nous dit-on. La mise à l?écart de Boualem Charef, le limogeage d?Aït Mohamed, le sélectionneur de l?équipe olympique après l?élimination des Verts des JO d?Athènes, le départ de plus en plus probable de Saâdane et c?est toute la DTN qui implose. Qui restera ? Cheradi ? Mais lui aussi est sur le départ, nous dit-on. Son contrat expirant en juin 2004, l?un des deux adjoints de Saâdane lors de la dernière CAN 2004 n?est pas certain de rester pour accompagner le nouveau sélectionneur belge, Robert Waseige, pour les éliminatoires du Mondial-2006. Le président de la FAF avait indiqué que le nouveau patron des Verts aurait un adjoint algérien à ses côtés, ce qui signifie que Cheradi est le mieux placé pour occuper ce poste, sauf que ce dernier n?est pas chaud pour continuer l?aventure. Même sentiment chez Saâdane, ce qui confirme la tendance vers une dislocation totale de la DTN. Par ailleurs, et sans faire trop de bruit, le directeur administratif Noureddine Nemr et le chargé de la communication Hichem Bougherara sont également renvoyés. C?est dire le malaise qui couve au sein d?une DTN vidée, aux trois quarts, de sa sève. Seul rescapé Boualem Laroum, le DTN adjoint, et encore. On laisse également entendre que lui aussi est partant. Dommage encore une fois, alors que la DTN vient de lancer plusieurs projets pour la relance du football national qui a trop souffert de l?instabilité et de l?absence par là même d?une politique de développement sérieuse et durable. Pour le moment et officiellement, Saâdane n?a pas encore remis sa démission à qui de droit, mais à la DTN il règne une véritable ambiance de fin de mission qui indique que notre football n?est pas près de s?inscrire dans la durée et dans le travail de fond sans fracas ni instabilité. Et pour couronner le tout, on parle de la venue d?un autre technicien belge pour prendre en main les espoirs alors que Waseige n?est pas certain d?être à l?heure. Du coup, l?apport de Saâdane et de Cheradi, les éternels pompiers, devient indispensable. Ce à quoi sont réduits apparemment nos techniciens et cadres.