La police australienne a ouvert une enquête pour un sabotage présumé sur un avion de la compagnie Qantas en plein conflit social, alors que son directeur va devoir justifier devant les parlementaires l'immobilisation de sa flotte qui a bloqué 140.000 passagers dans le monde. Les mécaniciens chargés de la maintenance du Boeing 767 à l'aéroport de Brisbane (est) le 26 octobre ont découvert que plusieurs fils électriques alimentant le réseau d'écrans interactifs des passagers étaient coupés. La police fédérale a confirmé l'ouverture d'une enquête autour d'un "incident" concernant un avion de la compagnie australienne. Steve Purvinas, secrétaire général du Syndicat national des mécaniciens aéronautiques, a dénoncé pour sa part "un coup médiatique de la compagnie destiné à faire diversion". "Nous pensons que ces erreurs sont très vraisemblablement survenues pendant la fabrication" de l'avion, a-t-il dit. Sous la pression du Conseil australien de la concurrence et la consommation (ACCC), Qantas a assuré mercredi qu'elle dédommagerait tous les voyageurs lésés de "toute perte raisonnable directement liée à l'immobilisation" de la flotte. La patronne de la compagnie, Alan Joyce, promu par certains médias australiens "ennemi public numéro1", devrait être prochainement entendue par les parlementaires.