Réaction - «Ce n'est que le début d'une mise à niveau de la profession d'agents immobiliers». Les dernières «retouches» au décret exécutif de 2009 ne semblent pas être une fin en soi pour les représentants de la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai). «Il reste encore beaucoup à faire pour rendre sa noblesse à la profession. La nouvelle réglementation ne fait, en aucun cas, référence aux règles de la déontologie si ce ne sont uniquement celles instaurées par notre organisation. Elle parle d'usage de la profession, ce qui est vague et prête à équivoque», nous dit Abdelhakim Aouidet, vice-président de la Fédération. Un autre point d'achoppement, le barème des honoraires dont il est fait cas dans les dispositions de l'article 34, n'est pas fait pour arranger les affaires des professionnels de l'immobilier qui veulent exercer dans la transparence. «Qui doit établir le barème, si ce n'est au niveau d'une commission mixte composée par les représentants de la Fnai qui est la représentante légitime des gérants des agences immobilières et l'interlocutrice du ministère de l'Habitat ? Sachant qu'en «Algérie nous appliquons les plus bas taux d'honoraires en comparaison avec nos voisins maghrébins et même beaucoup de pays européens», explique notre interlocuteur. Revenant aux dispositions de certains articles du décret 09/18 du 20 janvier 2009 et la nouvelle mouture du texte portant réglementation de la profession, M. Aouidet dira que «le ministère de l'Habitat devrait revoir certains articles de la nouvelle réglementation qui font que la discorde persiste. Mais toutefois, nous avons pris bonne note de la main tendue par le ministère de l'Habitat aux gérants des agences immobilières qui voudraient professionnaliser le métier, qui est certes gangrené par certains arrivistes», estime le vice-président de la Fnai. Ce dernier tient à préciser, par ailleurs, que les nouvelles dispositions réglementant la profession et dont nous avons fait état dans notre édition du 12-13 novembre en cours «ne sont pas le fait du hasard, mais le résultat d'un long combat mené par notre Fédération depuis la promulgation du décret exécutif 09/18 du 20 janvier 2009». Pour étayer ses propos, M. Aouidet exhibe un volumineux courrier adressé aux différentes institutions de la République. Ce n'est effectivement pas moins de 30 lettres adressées en 2009 au président de la République, à plusieurs ministres et groupes parlementaires et plus d'une centaine de lettres en 2010. «Nous avons même observé un sit-in le 29 février 2010 devant le ministère de l'Habitat pour dénoncer le décret de la marginalisation», rappelle notre interlocuteur.