Les assises de l'organisation auront lieu le 5 mars 2009 à l'hôtel Safir à Alger. La dissidence menée par une vice-présidente de la FNAI est assimilée, par M. Djebbar, à un pétard mouillé. La Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) changera bientôt de statut. D'association à caractère professionnel, elle sera reconvertie en syndicat immobilier. Le congrès est prévu le 5 mars 2009 à l'hôtel Safir à Alger. Cette reconversion vers un syndicat autonome constitue, aux yeux de cette organisation, le meilleur moyen possible pour défendre l'agent immobilier. C'est la quintessence des débats tenus, hier, lors de la journée d'information organisée à Tizi Ouzou et qui a regroupé sept wilayas, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Constantine, Sétif et Batna. La nécessité de créer une structure syndicale a été ressentie déjà en 2005, mais le fait que les agents immobiliers n'aient pas été nombreux, ils ont fini par intégrer l'UGCAA. Pour aller vers la reconversion, il fallait à la FNAI adapter ses statuts, avant la tenue du congrès le 5 mars prochain. Mais voilà qu'à la veille de ces assises, une guerre de tranchées est déclarée au niveau du bureau national de la FNAI. Mme Mameri et M. Bentchakal, membres du bureau national, travaillent à structurer une dissidence dans les rangs de la Fédération pour destituer le président Djebbar. Pour convaincre, ils accusent le président de la FNAI de mauvaise gestion et d'avoir créé frauduleusement des comptes bancaires dont il en disposerait à sa guise. Interpellé à ce sujet, le président de la FNAI a d'abord voulu ignorer la polémique avant de rétorquer coléreux : “S'ils ont des preuves que j'ai détourné, qu'ils déposent une plainte.” “Ces deux personnes sont radiées des effectifs de notre organisation, conformément aux décisions de la commission nationale de discipline”, explique M. Djebbar, poursuivant : “Je suis un homme libre, je n'ai pas besoin de ce fauteuil. Et moi si je n'ai pas la confiance de la majorité des membres de la FNAI, je pars.” L'allusion est on ne peut plus claire, notre interlocuteur vise Mme Mameri qui a tenté de créer un bureau national parallèle “sans aucune représentativité puisqu'elle n'a rassemblé que 28 agents immobiliers dans six wilayas”, selon M. Djebbar qui était hier à Tizi Ouzou en conférence régionale d'explicitation du nouveau décret exécutif n°09-18 du 20 janvier 2009, fixant la réglementation relative à l'exercice de la profession d'agent immobilier. Le président de la FNAI s'est dit déçu par la mouture finale de ce décret, mais tente de déceler des aspects positifs au nouveau texte que Mme Mameri accueille favorablement. Ce texte avec toutes ses insuffisances peut permettre à la profession de s'organiser pour éviter l'anarchie qui y règne présentement. Mais la disposition de la discorde reste celle qui conditionne la délivrance de l'agrément à la possession par le postulant d'un diplôme universitaire dans le domaine juridique, technique, immobilier ou commercial. Il doit également justifier d'une expérience professionnelle d'au moins trois ans dans le domaine de l'immobilier. Ce que rejettent les agents immobiliers, qu'ils soient affiliés à la FNAI ou non. Pourtant, une convention relie la FNAI et l'ISGP au sujet de la formation des agents immobiliers, ce qui ne semble pas être pris en compte par le décret en question. Les agents immobiliers trouvent les honoraires fixés par le nouveau décret en deçà des efforts fournis dans la prestation de services. Un recours en bonne et due forme est déposé au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Les rémunérations fixées par le nouveau décret sont de l'ordre de 3% lorsque la valeur du bien vendu est de 1 million de dinars, 2% lorsque la valeur oscille entre 1 et 5 millions de dinars et 1% seulement quand cette valeur dépasse les 5 millions dinars. 5 147 agences immobilières sont recensées à l'échelle nationale. À Tizi Ouzou, elles sont quelque 300 agences dont moins d'une centaine est affiliée à la FNAI, selon Nadia Hocini et O. Belguesmia. Yahia Arkat