Certains diront qu'il est parti trop vite, une chose est sûre, Socrates est parti en paix. Certes, le révolté, l'indigné, jamais satisfait avec le système dans lequel il vivait, a connu une mort peu souhaitable, mais il est parti comme il le désirait. En 1983, O Doutor déclarait vouloir «mourir un dimanche où les Corinthians seront sacrés champions du Brésil». Visionnaire sur le terrain et en dehors, il l'aura même été pour sa propre mort. Le Timao a remporté le Brasileirao de 2011 en concédant un nul et vierge chez Palmeiras. Quelques heures plus tôt, Socrates succombait à une infection généralisée. Il a été hospitalisé en soins intensifs dans la nuit de vendredi à samedi dans l'hôpital Albert Einstein de Sao Paulo. Il est décédé à 4h30 locales (06h30 GMT. Samedi l'hôpital avait annoncé que Socrates, frère de Raï, autre ancien international brésilien, se trouvait dans un «état grave», en soins intensifs en raison d'une infection intestinale. Socrates Brasileiro Sampaio de Sousa Vieira de Oliveira «respire à l'aide d'appareils et subit un traitement de dialyse», indiquait alors le communiqué médical. Socrates, capitaine de la Seleçao lors des Mondiaux 1982 et 1986, a notamment porté les couleurs de Botafogo (1974-1978), des Corinthians Sao Paulo (1978-1984) et de la Fiorentina en Italie (1984-1985).