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Les tracas administratifs
Publié dans Info Soir le 10 - 12 - 2011

Difficultés - Le problème de l'emploi met parfois en péril l'équilibre de certains couples «mixtes».
A les entendre, il semble que les femmes ont plus de capacités à s'adapter. C'est le cas de Selma, une Algérienne, mariée à un Tunisien et qui a vécu à Sétif pendant douze ans. «C'est seulement lorsque nous avons vu apparaître les barbes et les djellabas, en 1991, que nous avons décidé de rejoindre la Tunisie.» «A Djerba, dans ma belle-famille que je savais de condition modeste, relate Selma, j'ai tout fait pour lui ressembler. J'acceptais le fait d'être séparée des hommes, alors que chez moi on prenait le café avec nos invités des deux sexes en présence de mes parents.
Je mangeais avec sa maman et ses sœurs toutes assises à même le sol sans rechigner, jamais avec lui et ses frères à la même table, bien que, petite, je prenais une gifle pour le même motif. Mon mari mettait mes efforts sur le compte de l'hypocrisie. Je répondais que c'était de la politesse et un parti pris de ne pas critiquer.»
Actuellement, Selma et son époux Moncef vivent à Alger. Pour Moncef, les conditions d'emploi mettent parfois en péril l'équilibre de son couple, et même de plusieurs couples mixtes vivant en Algérie. De l'avis de plusieurs conjoints «étrangers», les tracas administratifs sont réels : obtenir une carte de résidence peut demander parfois des années. C'est aussi le même calvaire que subissent ces couples auprès des administrations des pays voisins.
C'est Rachid, un ressortissant algérien, marié à une libyenne qui explique mieux la problématique. «De nombreux couples mixtes qui avaient trouvé refuge en Tunisie après les événements de la décennie noire ont plié bagage en direction de l'Europe, en raison de l'impossibilité de décrocher un emploi stable et une carte de résidence. C'est aussi le cas pour nos frères tunisiens après la crise tunisienne de 1992 et la dernière révolte populaire.»
Certes, aucune loi n'interdit à un étranger, de surcroît Maghrébin, de bénéficier d'une autorisation de travail, et les conventions destinées à faciliter l'installation des frères et voisins ne manquent pas. Pour autant, la réalité semble différente et les obstacles sont insidieux.
«Ce n'est pas tant la loi qui met les bâtons dans les roues que les mentalités, souligne Houda. En vertu d'une règle tacite, notre administration ne facilite guère l'obtention d'un visa de travail pour les médecins ou les avocats, alors qu'ils peuvent s'établir au Maroc comme dentistes, juristes ou publicitaires. Chez nous, on ne dit pas non, mais on ne donne rien.»Il s'avère plus aisé de décrocher un poste de travail dans le secteur privé que dans l'étatique. Khaoula, une enseignante tunisienne, mariée à un Algérien, en est l'exemple type. «Je n'ai pas trouvé de poste d'enseignante dans le secteur public, alors je me suis tournée vers le privé et j'ai pu donner des cours dans une école. Cela ne m'a toutefois pas permis de rentrer réellement dans le monde du travail», dit-elle. Plus conciliant, son conjoint, Malek, un citoyen algérien, exerce, lui aussi, dans le secteur de l'éducation. «Comme partout, un étranger a plus de difficultés à trouver un emploi qu'un autochtone.»
Si Khaoula dit comprendre cet état de fait, elle relève que la sécurité de l'emploi est essentielle dans le cadre de la mixité : «L'autonomie financière et l'épanouissement professionnel sont une source de stabilité du couple.» Ce que Leïla confirme en imputant l'échec de son mariage au fait, entre autres, que son mari marocain n'avait jamais pu exercer sa profession d'archéologue en Algérie. «La réussite de la mixité ne tient pas seulement à l'amour, mais aussi au travail et à la circulation des compétences», conclut-elle.


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