Résumé de la 1re partie - Les parents ne pouvant subvenir aux besoins de leurs deux enfants, décident de s'en séparer... Maintenant, les enfants, ramassez du bois ! je vais allumer un feu pour que vous n'ayez pas froid. Hansel et Grethel amassèrent des brindilles au sommet d'une petite colline. Quand on y eut mis le feu et qu'il eut bien pris, la femme dit : — Couchez-vous près de ce feu, les enfants, et reposez-vous. Nous allons couper du bois. Quand nous aurons fini, nous reviendrons vous chercher. Hansel et Grethel s'assirent auprès du feu et quand vint l'heure du déjeuner, ils mangèrent leur morceau de pain. Ils entendaient retentir des coups de hache et pensaient que leur père était tout proche. Mais ce n'était pas la hache. C'était une branche que le bûcheron avait attachée à un arbre mort et que le vent agitait de-ci, de-là. Comme ils étaient assis là depuis des heures, les yeux finirent par se fermer sous l'effet de la fatigue et ils s'endormirent. Quand ils se réveillèrent, il faisait nuit noire. Grethel se mit à pleurer et dit : — Comment ferons-nous pour sortir de la forêt ? Hansel la consola. — Attends encore un peu, dit-il, jusqu'à ce que la lune soit levée. Alors, nous retrouverons notre chemin. Quand la pleine lune brilla dans le ciel, il prit sa sœur par la main et suivit les petits cailloux blancs. Ils étincelaient comme des écus frais battus et indiquaient le chemin. Les enfants marchèrent toute la nuit et, quand le jour se leva, ils atteignirent la maison paternelle. Ils frappèrent à la porte. Lorsque la femme eut ouvert et quand elle vit que c'étaient Hansel et Grethel, elle dit : — Méchants enfants ! pourquoi avez-vous dormi si longtemps dans la forêt ? Nous pensions que vous ne reviendriez jamais. Leur père, lui, se réjouit, car il avait le cœur triste de les avoir laissés seuls dans la forêt. Peu de temps après, la misère régna de plus belle et les enfants entendirent ce que la marâtre dit, pendant la nuit, à son mari : — Il ne nous reste plus rien à manger, une demi-miche seulement, et après, finie la chanson ! Il faut nous débarrasser des enfants ; nous les conduirons encore au plus profond dans la forêt pour qu'ils ne puissent plus retrouver leur chemin ; il n'y a rien d'autre à faire. Le père avait bien du chagrin. Il songeait - «Il vaudrait mieux partager la dernière bouchée avec les enfants.» Mais la femme ne voulut rien entendre. Elle le gourmanda et lui fit mille reproches. Qui a dit «A» doit dire «B». Comme il avait accepté une première fois, il dut consentir derechef. Les enfants n'étaient pas encore endormis. Ils avaient tout entendu. Quand les parents furent plongés dans le sommeil, Hansel se leva avec l'intention d'aller ramasser des cailloux comme la fois précédente. Mais la marâtre avait verrouillé la porte et le garçon ne put sortir. Il consola cependant sa petite sœur : — Ne pleure pas, Grethel, dors tranquille ; le Bon Dieu nous aidera. (A suivre...)