Résumé de la 2e partie n Grâce aux cailloux blancs laissés par Hansel, les deux enfants purent revenir à la maison, et ce, à la joie de leur père et au dépit de leur marâtre. Peu de temps après, la misère régna de plus belle et les enfants entendirent ce que la marâtre disait pendant la nuit à son mari : — Il ne nous reste plus rien à manger, une demi-miche seulement et après finie la chanson ! Il faut nous débarrasser des enfants ; nous les conduirons encore plus profond dans la forêt pour qu'ils ne puissent plus retrouver leur chemin ; il n'y a rien d'autre à faire.» Le père avait bien du chagrin. Il songeait : «Il vaudrait mieux partager la dernière bouchée avec les enfants.» Mais la femme ne voulut rien entendre. Elle le gourmanda et lui fit mille reproches. Comme il avait accepté une première fois, il dut consentir derechef. Les enfants n'étaient pas encore endormis. Ils avaient tout entendu. Quand les parents furent plongés dans le sommeil, Hansel se leva avec l'intention d'aller ramasser des cailloux comme la fois précédente. Mais la marâtre avait verrouillé la porte et le garçon ne put sortir. Il consola cependant sa petite sœur : «Ne pleure pas, Grethel, dors tranquille ; le Bon Dieu nous aidera.» Tôt le matin, la marâtre fit lever les enfants. Elle leur donna un morceau de pain, plus petit encore que l'autre fois. Sur la route de la forêt, Hansel l'émietta dans sa poche ; il s'arrêtait souvent pour en jeter un peu sur le sol. — Hansel, qu'as-tu à t'arrêter et à regarder autour de toi ? dit le père. — Je regarde ma petite colombe, sur le toit, pour lui dire au revoir ! répondit Hansel. — Fou ! dit la femme. Ce n'est pas la colombe, c'est le soleil qui se joue sur la cheminée. Hansel, cependant, continuait à semer des miettes de pain le long du chemin. La marâtre conduisit les enfants au fin fond de la forêt, plus loin qu'ils n'étaient jamais allés. On y refit un grand feu et la femme dit : «Restez là, les enfants. Quand vous serez fatigués, vous pourrez dormir un peu nous allons couper du bois et, ce soir, quand nous aurons fini, nous viendrons vous chercher.» A midi, Grethel partagea son pain avec Hansel qui avait éparpillé le sien le long du chemin. Puis ils dormirent et la soirée passa sans que personne revînt auprès d'eux. Ils s'éveillèrent au milieu de la nuit, et Hansel consola sa petite sœur, en lui disant : «Attends que la lune se lève, Grethel, nous verrons les miettes de pain que j'ai jetées ; elles nous montreront le chemin de la maison.» Quand la lune se leva, ils se mirent en route. Mais de miettes, point. Les mille oiseaux des champs et des bois les avaient mangées. (à suivre...)