Réalisation - En sus des grands projets structurants (tramway, viaduc et ville universitaire), l'année 2011 a été celle de la délivrance d'un nouvel acte de naissance de cette nouvelle ville. Le défi pour 2012, An III du programme quinquennal de développement, consistera en la mise en œuvre d'un plan de restructuration tous azimuts dans l'optique de doter cette immense agglomération, que d'aucuns n'avaient de cesse que de décrier et de qualifier de «ville dortoir», de repères socio-urbains digne d'une grande cité moderne. Proposé par les autorités locales et approuvé par le gouvernement, un plan a en effet été élaboré pour rectifier les incohérences constatées dans cette ville devenue après deux décennies d'existence, une véritable acropole de par sa taille et ses dimensions urbaine et démographique. Une première enveloppe de 14 milliards de dinars y a été consacrée, englobant la réhabilitation architecturale de l'ensemble des sites accusant un retard d'aménagement, ainsi que la réalisation de plusieurs équipements et structures d'accompagnement. S'il a fallu attendre une vingtaine d'années pour décider de faire sortir la ville d'Ali-Mendjeli du «ghetto» des solutions d'urgence, c'est à cause d'un nombre de raisons plus ou moins objectives qui ont contrarié une évolution homogène et équilibrée de cette nouvelle cité. Mais comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, une bonne partie de l'opinion publique commence à commenter favorablement cette métamorphose annoncée, dont les prémices sont déjà palpables sur le terrain. Appelées à conduire l'ensemble des projets déjà lancés ou encore au stade des études techniques, les autorités locales avaient commencé à dresser un diagnostic qui a mis en évidence de nombreuses «anomalies» qui avaient fini par discréditer le concept même de réalisation d'une nouvelle ville jugée pourtant vitale pour desserrer l'étau enserrant l'agglomération constantinoise. Le programme spécial de mise à niveau dont vient de bénéficier Ali-Mendjeli est perçu, ici, comme «le petit quelque chose qui va faire toute la différence» dans cette agglomération dont les habitants, de même que les observateurs, n'en finissaient pas de déplorer «l'absence d'âme». Les actions annoncées prévoient la réalisation de plusieurs dizaines d'équipements socio-éducatifs qui s'ajouteront à ceux déjà inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Cela procède, expliquent les autorités de la wilaya de Constantine, d'une «vision prospective» qui prend en considération le fait que ce pôle urbain, où vivent actuellement quelque 180 000 habitants, est appelé à accueillir pas moins de 400 000 âmes à l'horizon 2015. Les activités sportives, récréatives et de loisirs ne sont pas en reste de cette salutaire remise à niveau, puisqu'il sera procédé à la réalisation d'un deuxième stade, de plusieurs salles de sports, d'une batterie de terrains de proximité, d'une maison de jeunes et autres jardins publics et espaces de jeu en mesure de rendre plus agréable la vie des résidents de cette cité.