Vingt cas de cancer ont été signalés chez des femmes porteuses des prothèses PIP, selon un nouveau bilan en date du 28 décembre de l'Agence des produits de santé (Afssaps). L'agence précise toutefois qu'aucun lien n'a été établi à ce jour entre ces cas de cancer et le port des implants de la société Poly implants prothèses (PIP) au centre d'un scandale mondial. Parmi les cas déclarés, on dénombre trois cas de lymphome, 15 cas d'adénocarcinome mammaire, la forme la plus fréquente du cancer du sein, un cas d'adénocarcinome du poumon et une leucémie aiguë myéloblastique. Selon le nouveau bilan, 1 143 ruptures d'implants ont été rapportées ainsi que 495 cas de réaction inflammatoire. Le gouvernement a recommandé par précaution, le 24 décembre, le retrait des implants PIP d'environ 30 000 femmes, mais sans urgence. Les professionnels soulignent depuis que près d'une femme sur dix en France est susceptible de développer un cancer du sein et que rien ne dit à ce jour que les 30 000 porteuses des prothèses PIP aient plus de risques de déclarer la maladie. La société PIP est accusée d'avoir utilisé un gel de silicone non conforme, ce que son fondateur, Jean-Claude Mas, a reconnu.