Pour permettre aux femmes qui ont subi des opérations d'ablation du sein de surmonter le sentiment de mutilation, le centre hospitalo-universitaire d'Oran a ouvert ce service de chirurgie plastique au niveau du pavillon, ce qui représente une lueur d'espoir. Une première au niveau de toute la région ouest du pays, l'établissement hospitalo-universitaire d'Oran a lancé officiellement les opérations de la reconstruction mammaire après ablation du sein. Toutes les femmes sont concernées par le cancer du sein. Malgré les progrès scientifiques qui ont été enregistrés ces dernières années, quelque 340 opérations d'ablation du sein ont été pratiquées sur des femmes âgées de 25 à 60 ans au centre hospitalo-universitaire d'Oran depuis janvier 2010. Durant cette période et à titre expérimental, une vingtaine de femmes ont bénéficié de prothèses mammaires après ablation du sein. Cette expérience, première du genre à l'ouest et deuxième au niveau national, a connu un grand succès. C'est ainsi qu'il a été décidé de lancer officiellement l'opération. Dans ce cadre, entre 20 et 25 femmes, atteintes du cancer du sein, vont bénéficier de ces prothèses avant la fin de l'année en cours. Le coût de chaque prothèse en silicone est estimé à 36.000 dinars. En effet, en 2010, 211 ablations du sein ont été effectuées au CHUO contre 93 opérations durant le premier semestre de cette année. Prévention A côté des dysfonctions physiologiques, cellulaires, génétiques, les troubles mammaires portent atteinte à la psychologie de la personne. C'est toute une image du corps qui est altérée. Il y a dissymétrie apparente et cela touche l'intégrité du corps. Pour permettre aux femmes qui ont subi des opérations d'ablation du sein de surmonter ce sentiment de mutilation, le centre hospitalo-universitaire d'Oran a ouvert ce service de chirurgie plastique au niveau du pavillon, qui est une lueur d'espoir pour ces femmes. Le cancer du sein est le cancer plus fréquent chez la femme. Une femme sur 8 est actuellement touchée par le cancer du sein et ce chiffre pourrait grimper à une sur 7 d'ici vingt ans. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas de cette maladie à Oran est de 20 cas pour 100.000 femmes. Cette réalité est due à l'absence d'une politique de prévention. Le diagnostic précoce de ce type de cancer demeure le meilleur moyen de réduire le taux de mortalité car il permet de traiter la maladie à son premier stade. De par son incidence, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme.