Décision - C'est peut-être la bonne nouvelle de ce début d'année 2012 : l'officialisation de Boualem Laroum au poste de directeur technique national (DTN), une structure qui a tant manqué au football national. Après un intérim qui a duré plusieurs mois, Boualem Laroum a été officiellement désigné comme directeur technique national (DTN). La décision a été prise par le dernier bureau fédéral de la FAF et ne peut passer inaperçue compte tenu de l'importance de cette structure pour le football algérien et pour son avenir. Mieux encore, Laroum, qui dispose de qualités et compétences reconnues par ses pairs, et conseiller du sport, diplômé de l'ISTS, officier de l'éducation CAF et instructeur (FIFA National), enseignant à l'INFS/STS de Dely Ibrahim, aura à présenter lors de la prochaine réunion du BF un projet d'organigramme de la DTN, la liste des ressources humaines à recruter et surtout un programme de développement et d'activités 2012/2020. Cette nouvelle tombe au moment où le football national a un besoin pressant de compétences, d'une réflexion et d'une visibilité pour asseoir une politique d'avenir solide et porteuse de résultats. L'opinion footballistique nationale commençait vraiment à désespérer quant à la mise en place d'une véritable DTN, forte de ses hommes et de ses idées, avec une codification du rôle de chacun. Il était temps de remettre la DTN au centre de l'action des instances du football et des responsables du sport avec comme préalable l'élaboration d'une stratégie de développement et de formation permettant de se fixer des objectifs, année par année. Ensuite, il faudra parler des moyens à mettre en place, des modes de gouvernance à privilégier, des méthodes à adopter et des hommes à choisir. Pour ceux qui ne le savent pas, la DTN a un rôle de service public dans la mesure où elle veillera sur la formation de générations de footballeurs et l'encadrement des formateurs et techniciens en s'inscrivant sur le long terme. Le programme sur lequel travaillera M. Laroum fera l'objet d'un séminaire qui regroupera des techniciens, des dirigeants et les responsables des structures concernées du football, ce qui élargira le débat et la réflexion avant de se lancer dans la bataille de l'avenir. Ainsi, 2012 débute sur une bonne note et nous espérons que d'autres nouvelles plus rassurantes pour notre football suivront d'autant que l'Algérie s'apprête à abriter la CAN 2013 des U20 dont la sélection nationale est en stage actuellement au centre technique de football de Sidi Moussa. Pour rappel, cette équipe est suivie par la DTN depuis deux ans et qui, selon Laroum, manque encore de rigueur tactique. Pour l'instant, il s'agira d'une revue d'effectif dans un groupe de 46 joueurs issus de sept sélections de zone, de l'académie de la fédération et des 23 éléments détectés dans le cadre du processus de prospection et de formation. Pour Boualem Laroum, la sélection se fera vers la fin de cette année, mais avant, la sélection devra prendre part à plusieurs rencontres ou tournois, à commencer par celui de l'UNAF qui aura lieu en mars à Alger puis un autre, toujours dans la capitale, pour dégager les équipes A et A' de cette même catégorie. La formation Des experts de haut rang pour accompagner le programme Le programme de la DTN va en s'intensifiant car la fédération, et à sa tête le président Mohamed Raouraoua, est bien décidée cette fois à prendre le taureau par les cornes en donnant une importance particulière à la formation et à un travail plus approfondi au niveau des sélections nationales. Le président de la FAF l'a encore confirmé tout récemment en indiquant que l'instance qu'il préside fera appel à des experts et à des conseillers européens de centres de formation d'un très haut rang, comme la Suisse (championne du monde des U17 en 2009), pour encadrer et accompagner la démarche entreprise par la DTN. Par ailleurs, les clubs et la Ligue professionnelle de football (LFP) insistent, à travers le rapport qui sera transmis les prochains jours aux pouvoirs publics, sur la nécessité d'accélérer le processus d'acquisition des assiettes de terrain pour la création de centres d'entraînement et de formation. Sans cela, on ne pourra pas parler de développement du football ou de sa professionnalisation.
