Valse - La situation des entraîneurs dans le championnat professionnel de Ligue 1 continue d'alimenter l'actualité avec le limogeage de Meziane Ighil de la JS Kabylie et la démission de Rachid Bouaratta du CS Constantine. C'est un peu le remake de la saison dernière que vient de vivre le club kabyle avec le limogeage de son entraîneur Meziane Ighil au lendemain de la défaite face au CR Belouizdad, lors de la 17e journée à Tizi Ouzou (0 à 1). Le dernier à avoir fait les frais d'une telle décision, suite à une débâcle face au Chabab, c'est Rachid Belhout lorsque les Canaris avaient été humiliés au stade du 20-Août-1955 sur le score de 1 à 7, alors que le club venait de décrocher la coupe d'Algérie. Cette fois, et après un premier clash lors du dernier mercato qui est vite rentré dans l'ordre, c'est la bonne : «Ighil est limogé pour faute grave.» Mieux : «Licencié sans préavis et indemnités.» C'est ce qu'a déclaré le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, lors d'un point de presse tenu hier à l'issue d'une réunion du conseil d'administration qui a décidé du sort d'Ighil, surtout après ce qui s'est passé vendredi dans le vestiaire où le désormais ex-coach s'en est pris à un dirigeant (Ali Doudah, voir communiqué) lorsque ce dernier s'est aventuré à pénétrer dans le lieu «d'intimité» des joueurs. Ne s'arrêtant pas là, Hannachi sort l'artillerie lourde en accusant Ighil de tous les maux : «Les joueurs ne veulent plus de lui», «il est venu casser la JSK», «il a refusé Dembelé après avoir ramené un CD sur lui», «il n'a rien d'un entraîneur», «il a fait perdre 12 points à domicile à la JSK» et tutti quanti. Comme dit l'adage, «Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage», et à ce jeu, les présidents de nos clubs sont forts pour trouver toutes les raisons du monde pour mettre à la porte leurs techniciens. Pourtant, il y a à peine un mois, Hannachi ne disait mot sur son entraîneur après que celui-ci eut décidé de claquer la porte lors du mercato. Evidemment, dans le communiqué pondu par le club phare du Djurdjura, Hannachi revient sur cet épisode indiquant que le club a eu de la retenue pour éviter une quelconque perturbation de l'équipe. Le divorce entre la JSK et Meziane Ighil est partagé par les supporters dont certains se sont empressés de monter au créneau et rallier le siège du club pour se faire entendre. D'ailleurs, le ton est monté entre Hannachi et certains d'entre eux qui n'ont pas hésité à lui imputer la responsabilité, notamment en matière de recrutement, que ce soit lors de l'intersaison ou tout récemment lors du dernier mercato. Les supporters de la JSK exigeront de vrais changements et surtout une réelle restructuration qui remettra le club au niveau des standards professionnels reconnus. Et comme à chaque crise, Hannachi brandira la menace du départ en annonçant qu'il organisera tout prochainement une assemblée générale où il décidera de son avenir à la tête du club le plus titré d'Algérie. Quant à Meziane Ighil, il fera savoir à des proches qu'il organisera une conférence de presse pour revenir dans les détails sur son aventure avec la JSK qui n'aura finalement duré que quatre mois. Pour le remplacer, c'est Mourad Karouf qui assurera l'intérim, telle est la décision prise par le boss kabyle qui louera les compétences et les qualités morales de cet enfant du club, et ce, en attendant de recruter un nouveau technicien. Hannachi niera tout contact avec Azzdine Aït Djoudi ou un autre entraîneur et dira que la JSK prendra le temps nécessaire pour ramener un remplaçant à Ighil, même si certaines informations évoquent la piste d'un technicien espagnol qui serait dans le viseur des dirigeants. La décision Bouarrata jette l'éponge L' autre club de Ligue 1 qui a vu le départ de son entraîneur le lendemain de la 17e journée et une défaite at home face à l'ASO Chlef (1 à 3), c'est le CS Constantine où Rachid Bouaratta a préféré jeter l'éponge. D'ailleurs, on se demande si un jour Bouaratta terminera une saison ! Le désormais ex-coach évoquera un climat délétère au sein du club et une ambiance pesante, sans aller dans les détails de ses relations conflictuelles avec le manager Mohamed Boulhabib dit ‘«Soussou» qui aurait tenté de s'immiscer dans les affaires techniques de l'entraîneur, notamment par rapport au joueur Efossa, écarté car ne s'entraînant pas régulièrement avec le groupe. Bouarrata est ainsi le 15e entraîneur à faire les frais d'une instabilité chronique des techniciens dans le championnat algérien. Pour l'instant, rien n'a filtré du côté clubiste sur celui qui lui succédera et qui tentera de redresser la situation du nouveau promu. Communiqué de la JSK Suite à la dernière incartade dont s'est rendu coupable, le 28/01/2012, Monsieur Ighil Ali Ameziane, entraîneur de l'équipe seniors de football de la JSK, le conseil d'administration de la SSPA s'est réuni le 29/01/2012 pour en tirer les conséquences qui s'imposent. En effet, à l'issue du match de football opposant la JSK au CRB, Monsieur Doudah Ali, membre respectable et respecté du conseil d'administration, a fait l'objet, de façon inexpliquée, de la part de Monsieur Ighil Ali Ameziane, d'insultes gratuites ponctuées par une agression physique caractérisée. S'agissant, à l'évidence, d'une faute lourde au sens de la loi, la seule sanction compatible est le licenciement pur et simple sans préavis et indemnités. Cette mesure est pleinement justifiée, et ce, d'autant plus que Monsieur Ighil Ali Ameziane n'en est pas à son premier écart de comportement. Pour preuve, il suffit de rappeler le désagréable épisode relatif à la «démission irrévocable» proférée par le nom Ighil Ali Ameziane qui a choisi d'en confier la primeur à son manager Ladjadj, qui s'est empressé de répercuter la nouvelle par voie de presse, alors que la plus élémentaire des convenances eut été d'en informer la direction du club, et à sa tête le président qui, faut-il le souligner, sont liés par un contrat qui énumère les droits et devoir de chaque co-contractant. Jusqu'à la survenue de ce dernier grave incident, la direction du club a fait preuve de retenue pour éviter coûte que coûte de perturber l'équipe. Malheureusement, force est de constater que le nommé Ighil Ali Ameziane a pris cette mansuétude à son égard pour une marque de faiblesse puisqu'il est monté d'un cran dans ses comportements répréhensibles en portant atteinte à l'intégrité physique et morale non seulement de Monsieur Doudah Ali, en sa qualité de membre du conseil d'administration, mais aussi à la réputation établie à la JSK.