Un chimiste français qui voyageait à bord du «Titanic» et qui a disparu après avoir laissé sa place sur un canot de sauvetage à une passagère, va être décoré à titre posthume par une société savante britannique, cent ans après son geste chevaleresque. Lors du naufrage du paquebot, René Jacques Lévy, 36 ans, «a laissé son siège dans un canot de sauvetage à une passagère, a fait ses adieux, est resté sur le pont et n'a jamais été revu», a décrit dans un communiqué lundi la Royal Society of Chemistry. La distinction sera remise en avril à l'un de ses descendants en avril. L'organisation scientifique a découvert l'histoire du chimiste grâce aux archives d'une association basée en France. Il embarquait sur le «Titanic» pour son retour aux Etats-Unis et partageait sa cabine avec plusieurs passagers, dont une Américaine. Dans son journal, l'Américaine raconte que Lévy et deux autres passagers l'ont aidée à monter dans un canot de sauvetage avant de la saluer de la main en criant «Au revoir !» Le «Titanic», parti de Southampton pour rallier New York, a coulé le 14 avril 1912, deux heures et demie après avoir heurté un iceberg lors de sa traversée inaugurale de l'Atlantique. Plus de 1 500 personnes sont mortes lors de ce naufrage.