Résumé de la 1re partie - Les deux jeunes filles sont occupées à laver et à rincer, dans une grande bassine quand une femme arrive, essoufflée. Ghania pousse sa sœur du coude. — Père arrive ! — Vite, rentrons à la maison ! dit Souad. Elles rentrent précipitamment. La belle-mère les accueille avec ironie. — C'est votre père qui rentre ? Les deux filles ne lui répondent pas. — ça y est, vous avez fini de vous amuser ? — Nous travaillions… — Ah, bon ? vous vous amusiez plutôt ! Elle les menace. — Je vais le dire à votre père ! La porte s'ouvre. — Qu'est-ce qui se passe, dit l'homme, je vous ai entendues de la cour ! La belle-mère se met aussitôt à vociférer : — Demande-le plutôt à tes filles ! Slimane – c'est le nom du père – se retourne vers ses filles. — Voyons, qu'est-ce que vous avez encore fait ? — Rien père, dit Souad. — Rie, dit Ghania. La belle-mère fait mine de se scandaliser : — Comment rien ? Alors, dites que je suis folle ! — Nous n'avons rien fait dit Ghania. — C'est ta femme qui nous persécutes ! La belle-mère se met à crier. — Moi, je les persécute ? Il ne manquerait plus que ça, alors que je m'échine pour elles ! Ah, c'est injuste, injuste ! Slimane est excédé. — Taisez-vous ! — Je veux que tu les punisses ! Ghania est furieuse : — C'est ça, bats-nous pour qu'elle assouvisse sa méchanceté ! Slimane la gifle. La belle-mère hurle. — Tu vois ses insultés ! Et tu ne fais que la gifler ? Ghania, en larmes, crie à son tour. — Elle veut que tu nous tues ! Vas-y, satisfais-là ! Souad la tire par la manche. — Viens, ma sœur, sortons d'ici ! — C'est ça, disparaissez ! Puissiez-vous partir à jamais de chez moi ! Slimane, qui regrette peut-être son geste, ne dit rien. Il finit lui aussi par sortir. — C'est ça, crie la belle-mère furieuse, disparaissez tous ! (A suivre...)