Impasse - Dialogue de sourd, bras de fer, les relations entre les praticiens spécialistes de la santé publique et le ministère de tutelle restent tendues. Un nouveau préavis de grève pour les 20, 21 et 22 mars en cours à été déposé par le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) pour contrecarrer l'utilisation «illégale» par le ministère de la Santé de cette décision de justice. «Elle sera reconduite en l'absence de réponse satisfaisante après ce délai par une grève ouverte à partir du 1er avril ", dira le président et porte-parole du syndicat, le Dr Yousfi. «Elle portera, ajoutera-t-il, sur la même plateforme déposée le 19 février 2012.» Rappelons que celle-ci avait pour revendications : l'amendement du statut particulier et certaines revendications d'ordre socioprofessionnel, dont l'octroi d'un quota national de logements de fonction au profit des praticiens spécialistes de santé publique et la facilitation d'accès aux autres formules de logement. Il a tenu, à l'issue de cette conférence, à faire l'évaluation du mouvement de grève entamé le 04 mars 2012 en réitérant la détermination, du syndicat qu'il représente, à ne pas céder aux «intimidations». Il appellera, à ce titre, les praticiens spécialistes de santé publique à maintenir la mobilisation en prévision de cette nouvelle étape qu'il qualifie de «lutte légitime». «Nous prenons acte de la décision de justice rendue à notre encontre, et ce, malgré l'absence de notification au président du syndicat, ainsi que le prévoit la loi» lancera le Dr Yousfi. Dès lors, le Dr Yousfi aura des mots durs à l'encontre du ministère de tutelle qu'il accuse d'adopter une politique de «fuite en avant» face à la situation et condamnera fermement le recours abusif et systématique à la justice pour arrêter le mouvement de grève mené pour des revendications qui, selon lui, reste «légitimes». «Nous défendons notre dignité» lancera-t-il. De son côté, M. Ould Abbès, ministre de la Santé, avait, dans une précédente déclaration, considéré la grève du SNPSSP d'«illégale», précisant que la justice avait tranché le dossier présenté par la tutelle à la direction de la Fonction publique et au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Celui-ci comprenant toutes les augmentations de salaires des différents corps du secteur de la santé, y compris ceux des praticiens spécialistes de santé publique avec effet rétroactif.