Après le terrible glissement de terrain qui a affecté la ville de Aïn El Hammam en 2010, c'est au tour de la ville d'Azazga, deuxième pôle urbain de la wilaya, d'être menacée par un gigantesque glissement. C'est toute la ville qui est en suris. Un ancien glissement de terrain s'est, pour ainsi dire, comme «réveillé», nous ont affirmé des habitants de cette localité contactés ce matin. C'est là l'une des graves conséquences des dernières intempéries enregistrées dans la région de Kabylie où plusieurs axes routiers sont restés fermés ces derniers jours à cause des éboulements. Une grande proportion de cette ville, estimée à un plus de la moitié de sa superficie, est menacée par les effets de ce glissement. Les premiers affaissements commencent à devenir visibles sur plusieurs centaines de mètres. Des cités, comme celle dite AADL, ou encore des établissements publics, y sont sérieusement menacés dont le nouveau centre culturel, la poste etc. D'après des sources locales, jusqu'à ce matin, il n'y a pas eu d'évacuations au niveau des cités. Cependant, au niveau du village Ighil Bouzal, il a été procédé à l'évacuation de quatre familles dont les habitations présentent des fissures et menacent ruine. Le réseau routier ne peut échapper à cette fatalité. La RN 71 qui prend naissance dans la wilaya de Boumerdès et qui ceinture toute la wilaya de Tizi Ouzou sous forme de boucle, est aussi touchée non loin du village Hendou, en allant vers Azeffoun. Le pire reste à craindre si les pluies venaient à persister au niveau de cette localité qui a été, pour rappel, classée zone rouge depuis plusieurs années. Ce qui arrive aujourd'hui n'est pas nouveau. Au début de la tempête du mois de février dernier, plusieurs glissements de terrain ont été enregistrés dans cette région et les dégâts sont importants, au point où des habitations entières menacent de s'effondrer. La maison de la culture, par exemple, dont les travaux ont été achevés récemment, a subi déjà d'énormes dégâts suite à un glissement qui a touché la cour de l'institution. La RN71 s'est aussi affaissée suite à un glissement de terrain au niveau du tronçon menant vers le village Zane à côté du siège de l'OPGI. En plus de la cité AADL, le lycée Yazourène, les villages Tadart, Rabta, Agouni Guizem etc, sont aussi menacés.