Les habitants du village Ighil Bouzal, dans la commune d'Azazga, à environ 40 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, craignent pour la sécurité et la vie de leurs enfants à cause des chauffards qui pullulent dans cette région et comme dans toutes les contrées de la wilaya où les accidents de la circulation sont quasi quotidiens. Cette crainte s'est, au fil des mois, des semaines et des jours, transformée en source de colère. Et pour cause, depuis vendredi dernier, les villageois, las d'attendre un signe positif de la part des autorités locales quant à la prise en charge de la demande relative à la mise en place de ralentisseurs au niveau du tronçon de la déviation de la RN12 qui passe par le village, sont passés à l'action en procédant au blocage de cette route. Objectif : obtenir l'accord des responsables locaux et mettre fin à ce danger qui les guette au quotidien. Et pour se faire entendre, ils ne comptent pas baisser les bras en maintenant cette action de protestation jusqu'à ce que les travaux de réalisation des ralentisseurs soient lancés. Le village d'Ighil Bouzal ne souffre pas du seul problème de dos d'âne. A l'instar du village Thadarth, il vit sous une autre menace qui le guette en permanence. Il s'agit du glissement de terrain qui le menace depuis 2007. Le lieu est classé «zone rouge». A ce propos justement, on apprend que la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de Tizi Ouzou a rejeté une étude technique ponctuelle du sol qui lui a été adressée, suggérant plutôt une étude générale aux frais de la commune. Cette étude devait être axée sur le mode de construction dans cette zone dite rouge. Il est à signaler également que le village Ighil Bouzal est une zone à risques d'inondations. Durant l'hiver dernier, des habitations ont dû être évacuées.
