Constat - Les candidats des partis islamistes en lice pour les prochaines législatives ne sont pas les seuls à dérailler par l'usage de la religion à des fins électorales lors de la campagne électorale. Si ces derniers ont été rappelés à l'ordre par la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL), la commission nationale de supervision des élections composée par des Magistrats, est intervenue concernant des dépassements commis par certains candidats en lice pour les législatives du 10 mai prochain et pris à cet effet des décisions notifiées aux concernés, selon un communiqué de l'instance parvenu hier lundi à l'APS. Ces décisions, précise-t-on, concernent l'utilisation par des candidats d'un procédé publicitaire commercial à des fins de propagande électorale dans des chaînes de télévision étrangères, interdite en vertu de l'article 193 de la loi organique sur les élections. D'autres candidats ont utilisé selon la même source «pour le même but des titres de la presse écrite nationale en violation du même article». La commission a également interdit l'utilisation d'affiches de candidats avec en arrière plan des images illustrant des réalisations nationales faisant croire qu'ils en sont les initiateurs, en violation du principe d'égalité des chances. Conformément à l'article 14 du décret présidentiel 68-12 définissant son organisation et son fonctionnement, la Commission a saisi, selon le même communiqué, le procureur général compétent quant aux dépassements à caractère pénal à l'effet de prendre les mesures légales qui s'imposent. Pour sa part, M. Mohamed Seddiki, président de la CNSEL, a dans un entretien accordé à TSA paru hier lundi, reproché à Ahmed Ouyahia " notamment l'utilisation des moyens de l'Etat dans ses déplacements à travers les wilayas ". " Il n'est pas normal aussi que les walis puissent réserver un accueil officiel au Premier ministre alors qu'il est en campagne en sa qualité de secrétaire général du RND ", a-t-il soutenu. A noter par ailleurs, que pas moins de 4 000 magistrats et 2 000 greffiers seront mobilisés, à travers les 1 541 communes du pays, pour superviser et encadrer les élections législatives selon la déclaration faite par M. Mohamed Amara, directeur général des affaires légales et juridiques au ministère de la justice, hier à partir de Ghardaïa. Dans le même contexte de la supervision des prochaines législatives, la mission d'observation électorale (MOE) de l'Union européenne (UE), dont l'équipe cadre est arrivée à Alger la veille du lancement de la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai prochain, a déjà élaboré selon l'APS, un premier rapport sur le déroulement de la première semaine de campagne. Une première semaine, faudrait-il le souligner, a été carrément boudée par les citoyens partout où les candidats étaient de passage.